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Fédération canadienne de la fauneEnvironnement et Changement climatique Canada
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Description

La Petite Oie des neiges, Chen caerulescencs caerulescens, existe sous deux formes de colorations différentes, la phase blanche et la phase bleue. Dans le premier cas, le plumage est presque complètement blanc, exception faite du bout des ailes qui est noir. L’oie de la phase bleue a la tête blanche, mais elle se distingue par un plumage bleuâtre à la partie inférieure du dos et sur les flancs, tandis que la couleur du corps varie de très pâle presque blanc à très foncé. Pendant les deux phases, elle a souvent la face teintée de roux, son plumage étant taché par les particules de fer présentes dans le sol où elle se nourrit.

Les oisons de la phase blanche sont jaunes, tandis que ceux de la phase bleue sont presque noirs. À deux mois, les jeunes des deux phases ont le corps gris et le bout des ailes noir; cependant, ceux de la phase bleue sont généralement d’un gris plus foncé et présentent au menton et à la gorge des plumes claires qui peuvent être tachées comme celles des adultes. Le printemps suivant leur naissance, le plumage des jeunes est encore gris. En avril et en mai, les scapulaires (les plumes situées à proximité de l’endroit ou l’aile se rattache au corps), le cou et les tectrices secondaires (les plumes recouvrant la base des plumes de vol) affichent une couleur blanche, mais, dans l’ensemble, le reste est encore grisâtre.

Au printemps, le bec des oiseaux immatures, de noir à gris foncé d’abord, est devenu gris-rose. Chez l’adulte, le bec est rose et il est plus étroit que le large bec noir de la Bernache du Canada. Sa forme est adaptée de façon à ce que les oies puissent consommer les racines nutritives des plantes marécageuses. La bordure dentelée du bec donne l’impression que l’oiseau sourit et est parfois appelée « rictus ».

Les Petites Oies des neiges pèsent en moyenne de 2,2 à 2,7 kg, les mâles étant plus gros, et l’envergure de leurs ailes est d’environ 90 cm.

On trouve deux autres sortes d’oies blanches en Amérique du Nord : la Grande Oie des neiges, Chen caerulescens atlantica, et l’Oie de Ross, Chen rossii. La Grande Oie des neiges est un peu plus grosse que la Petite Oie des neiges et elle niche plus au nord et plus à l’est qu’elle; la phase bleue de cette espèce est rarement observée. L’Oie de Ross est beaucoup plus petite que la Petite Oie des neiges et elle n’a pas de rictus sur les côtés du bec; la phase bleue de l’Oie de Ross est rare. Comme les populations et les territoires de ces oies se sont accrus au cours des 50 dernières années, l’hybridation entre les deux espèces est devenue assez fréquente. Les hybrides ont une taille intermédiaire entre celle de l’Oie de Ross et celle de la Petite Oie des neiges.

Signes et sons

Les Petites Oies des neiges émettent en choeur des whouk et des houk nasillards, puissants et retentissants.

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Habitat et habitudes

Chaque printemps et chaque automne, de brillantes volées d’oies blanches aux bouts des ailes noirs sillonnent le ciel du Sud du Canada. La beauté et la force de ces oies, qui doivent parcourir des distances énormes entre leurs aires de nidification en Arctique et leur habitat d’hiver tempéré, constituent une source d’émerveillement pour beaucoup de personnes.

La plupart des oies blanches en migration observées dans le Sud du Canada, à l’Ouest du Québec, sont de Petites Oies des neiges quoique des Oies de Ross plus petites se mêlent aux troupeaux des Prairies. Dans le Sud du Québec, on a plus de chances de voir la Grande Oie des neiges. Un certain nombre de Petites Oies se joignent toutefois aux troupeaux des Grandes Oies qui survolent la province et elles aussi font halte à Cap-Tourmente sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Dans les provinces de l’Atlantique, on peut voir à l’occasion des volées d’Oies des neiges en migration.

Les habitants de la Colombie-Britannique qui vivent dans les basses terres continentales de la province ont la chance d’admirer les Petites Oies des neiges non seulement au moment de leurs migrations, mais également dans leurs aires d’hivernage. En effet, une partie de la grande population de cette oie, que l’Amérique du Nord partage avec l’Asie orientale, hiverne dans le delta du fleuve Fraser après être allée se reproduire 4 000 km plus loin sur l’île de Wrangel, en Arctique soviétique.

Les Petites Oies des neiges sont ordinairement rassemblées en immenses troupeaux et elles sont toujours passablement bruyantes. Elles volent également en groupes importants, mais elles n’établissent pas de formation en V comme la Bernache du Canada. Elles forment plutôt des lignes ou des U qui changent fréquemment de forme, donnant l’impression d’un mouvement ondulatoire.

Caractéristiques uniques

Comme la plupart des plantes des marais emmagasinent leurs réserves d’énergie dans les racines pendant les mois d’hiver, l’Oie des neiges a développé un bec puissant, garni de denticules, qui lui permet de couper et d’arracher les racines des scirpes et des carex poussant dans les marais côtiers. Elle saisit la plante avec les denticules de son bec, puis la coupe à l’aide de sa langue, indurée et puissante, également bordée de denticules.

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Aire de répartition

La répartition de la Petite Oie des neiges

Fait étonnant, à une époque où les populations fauniques sont en baisse, la Petite Oie des neiges a réussi à doubler sa population depuis le milieu des années 1970. En nombre, elle vient au deuxième rang en Amérique du Nord, après la Bernache du Canada. Toutefois, puisque celle-ci compte de nombreuses sous-espèces et races, la Petite Oie des neiges peut être considérée comme l’espèce d’oie la plus abondante au Canada. On estime actuellement qu’elles sont environ deux millions à nicher au Canada, soit sur les bords de la baie d’Hudson à partir du cap Henrietta-Maria, en Ontario, jusqu’au Keewatin; sur l’île Southampton et dans le sud de l’île de Baffin, au Nunavut; dans le nord du district de Mackenzie et de celui de Keewatin au sud du golfe de Queen Maud, au Nunavut, ainsi que sur l’île Banks, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il existe une autre concentration importante de Petites Oies des neiges nicheuses ailleurs dans le monde : elle est située sur l’île de Wrangel, dans l’Est de la Sibérie où se trouvent environ 100 000 de ces oiseaux.

La majorité des Petites Oies des neiges nichent au Canada, mais elles ne sont que 20 000 à 40 000 à hiverner chez nous, sur la côte sud de la Colombie-Britannique. Elles proviennent de l’île de Wrangel. Les individus qui nichent en Arctique canadien hivernent dans le centre de la Californie, au Nouveau-Mexique, sur les hautes terres de l’intérieur du Mexique et le long du golfe du Mexique, à la fois sur la côte et, de plus en plus, à l’intérieur des terres.

Comme les Petites Oies des neiges qui nichent au Canada sont dispersées sur un immense territoire, les routes suivies entre les aires de nidification et d’hivernage sont nombreuses. Avant la migration, celles qui nichent dans l’Ouest de l’Arctique se rassemblent dans le delta du fleuve Mackenzie et le long des côtes nord du Yukon et de l’Alaska. Au cours de la migration, elles survolent le fleuve Mackenzie, traversent l’Alberta et l’Ouest de la Saskatchewan, pour se rendre au centre de la Californie ou à l’intérieur du Mexique.

Les Petites Oies de l’Est de l’Arctique s’arrêtent en très grand nombre à la baie James et le long de la côte ouest de la baie d’Hudson avant de poursuivre leur route vers le sud. Au cours de leur migration, elles traversent le Manitoba et l’Ontario, dans un couloir assez large, puis se rendent sur la côte du golfe du Mexique.

Des changements importants dans l’aire de répartition automnale ont été observés dans les Prairies canadiennes depuis 1975. En effet, de 50 000 à 100 000 Petites Oies des neiges ont alors commencé à suivre une route un peu plus à l’ouest, survolant l’Est de la Saskatchewan. La déviation de la route à partir du Sud-Ouest du Manitoba vers l’Est de la Saskatchewan s’est poursuivie par la suite.

Les Oies des neiges du centre de l’Arctique migreraient donc dans deux directions : un groupe suivrait un couloir sud-ouest passant en Alberta et dans l’Ouest de la Saskatchewan, et un autre, un couloir sud-est traversant le Sud du Manitoba.

Les oies venant de l’île de Wrangel, en Sibérie, traversent le détroit de Béring jusqu’en Alaska, puis descendent la côte Ouest de la Colombie-Britannique jusqu’à leurs principales aires d’hivernage situées le long du fleuve Fraser et de la rivière Skagit (Washington) ainsi que dans le centre de la Californie. Certaines, qui se dirigent aussi vers la Californie, remontent le fleuve Mackenzie et traversent l’Alberta.

Les voies de migration suivies au printemps sont moins bien connues, mais elles semblent similaires à celles de l’automne, à part certains déplacements des couloirs. Les individus retournant à l’île de Wrangel ont tendance à voler le long de la côte de la Colombie-Britannique; toutefois, un certain nombre utilisent une route à l’intérieur des terres, traversant le Montana, l’Alberta, la Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest et l’intérieur de l’Alaska. Les oiseaux originaires de l’Ouest canadien et hivernant en Californie remontent vers le nord en traversant l’Alberta, puis en suivant la vallée du Mackenzie jusqu’aux côtes de l’Ouest de l’Arctique. Ceux qui reviennent du golfe du Mexique suivent les vallées du fleuve Mississippi et de la rivière Missouri jusqu’à une halte importante située au sud-ouest de Winnipeg, puis ils empruntent une route plus ou moins droite en direction nord-est jusqu’aux côtes des baies James et d’Hudson, pour voler ensuite en direction nord vers l’Arctique de l’Est.

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Alimentation

La Petite Oie des neiges se nourrit de graminées et de carex, lorsqu’elle se trouve dans son aire de reproduction en Arctique. Durant la migration, les herbages, le maïs et le blé deviennent petit à petit les composantes majeures de son régime. Les oies qui migrent le long de la côte Ouest continuent toutefois de s’alimenter de plantes prélevées dans les estuaires. Celles qui hivernent dans le delta du fleuve Fraser se nourrissent également d’herbages et du seigle semé à l’automne. Quant à celles qui hivernent le long du golfe du Mexique, elles s’étaient toujours alimentées de tubercules, de racines et de graminées des marais côtiers. Vers 1960, une partie de cette population a toutefois commencé à se nourrir de céréales poussant sur les terres de l’intérieur, et provenant tant des cultures semées à l’automne que des céréales laissées dans les champs par suite de l’utilisation de très grosse machinerie de récolte. Au printemps, les oies s’alimentent avec voracité de graminées et de plantes herbacées à feuilles larges ainsi que de céréales laissées sur les champs, et elles prennent ainsi beaucoup de poids. 

Au début, le régime des oisons (les petits de l’oie) est constitué principalement d’insectes, qui sont abondants en Arctique pendant l’été. Progressivement, leur besoin d’un régime riche en protéines diminue, de sorte qu’au bout de deux semaines, les jeunes ne consomment pratiquement plus que graminées et carex. 

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Reproduction

Les Petites Oies des neiges, contrairement à la plupart des autres oiseaux aquatiques, construisent ordinairement leurs nids les uns près des autres, formant de grosses colonies où l’on peut compter jusqu’à 2 000 couples par kilomètre carré. Lorsqu’elles arrivent à leur lieu de nidification, le sol est souvent encore couvert de neige. Les oies sont toutefois bien adaptées à ce genre de conditions et elles peuvent attendre la fonte de la glace et de la neige pour nicher. Au printemps, d’importantes réserves de graisse et de protéines leur permettent de subsister jusqu’à deux semaines quitte à se nourrir des premières pousses de végétation. Lorsque la neige commence à fondre, le troupeau se divise en groupes plus petits, puis en couples.

Le début de la nidification varie d’une colonie à l’autre, mais il a lieu aussitôt que les conditions de la neige au printemps le permettent. Selon la latitude, la ponte des oeufs commence entre la fin de mai et la mi-juin. Si elle est retardée après le 20 juin à cause de la neige, elle n’a pas lieu : les femelles résorbent leurs oeufs et attendent l’année suivante pour nicher.

La Petite Oie des neiges construit son nid à même le sol, en grattant dans la mousse ou le gravier. Avec les années, les fragments de mousse, de saule et d’herbes s’y accumulent souvent pour former un monticule. Du duvet (plumes très légères) est ajouté à l’intérieur du nid à la ponte des oeufs. Les femelles pondent de deux à six oeufs, une taille de ponte de quatre étant la moyenne. L’incubation (période pendant laquelle l’oie couve ses oeufs pour les garder au chaud jusqu’à l’éclosion), qui débute après la ponte du dernier oeuf, dure environ 23 jours, mais elle varie selon le nombre d’oeufs produits. La période de pointe de l’éclosion se situe entre la fin de juin et la mi-juillet; l’éclosion a généralement lieu plus tôt au sud qu’au nord.

La femelle est seule à couver, le mâle restant à proximité pour la protéger, ainsi que le nid, contre les prédateurs ou d’autres oies qui voudraient profiter d’un nid tout fait. La femelle ne quitte le nid que quelques minutes par jour, y restant même parfois en permanence vers la fin de la période d’incubation. Elle est donc très maigre au moment de l’éclosion, pouvant perdre ainsi jusqu’à 30 p. cent de son poids corporel. Elle reprend le poids perdu lorsqu’elle commence à se nourrir avec ses petits.

Lorsque tous les oeufs sont éclos, les jeunes peuvent rester ensemble dans le nid jusqu’à 24 heures. Une fois asséchés, ils quittent le nid avec leurs parents et commencent à se nourrir. Les petits doivent grossir très vite afin de pouvoir émigrer vers le sud avant le retour de l’hiver arctique. Au début, leur régime est constitué principalement d’insectes, qui sont abondants en Arctique, durant l’été. Progressivement, leur besoin d’un régime riche en protéines diminue, de sorte qu’au bout de deux semaines, les jeunes ne consomment pratiquement plus que graminées et carex.

Leur poids passe d’environ 100 g à l’éclosion à plus de 1 200 g en six ou sept semaines. Quand les jeunes sont encore petits, les adultes subissent la mue (changement de plumage) de leurs plumes de vol, les mâles à peu près une semaine avant les femelles. Les oiseaux immatures et les adultes n’ayant pas réussi à nicher muent deux ou trois semaines avant les nouveaux parents. Au cours des huit semaines séparant l’éclosion de l’envol (le premier vol), certains jeunes et leurs parents peuvent marcher et nager jusqu’à une distance de 50 km. Tant les adultes que les jeunes doivent passer la majeure partie de leur temps à s’alimenter afin d’acquérir une taille suffisante pour la migration ou de se remplumer avant la mi-août. Le groupe familial devient apte à voler au même moment.

Les liens familiaux sont très forts chez l’Oie des neiges. Les jeunes et les adultes restent ensemble pendant l’hiver, et les périodes de migration automnale et printanière. La famille se divise généralement lorsque les parents commencent à construire un nouveau nid; toutefois, les jeunes de l’année précédente rejoignent parfois la nouvelle famille un peu plus tard.

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Conservation

La Petite Oie des neiges est la plus étudiée des oies nichant en Arctique. On a appris beaucoup de choses sur elle, mais on ne sait pas tout. Sa population augmente de façon constante depuis une cinquantaine d’années, et ce, pour plusieurs raisons, la plus importante étant probablement l’augmentation de la nourriture en hiver apportée par les nouvelles techniques agricoles utilisées dans le Sud des États-Unis. Les changements du climat arctique sont peut-être également un facteur. En effet, la fonte plus précoce des neiges au printemps dans l’Est de l’Arctique a permis aux oies d’occuper de nouveaux territoires dans l’île de Baffin et dans la partie continentale du district de Keewatin. Le phénomène peut également s’expliquer du fait que de nouvelles colonies, créées dans l’Est de l’Arctique, s’établissent assez au sud, là où leur reproduction est rarement compromise par des neiges persistantes.

L’augmentation de la population crée des problèmes tant pour la Petite Oie elle-même que pour les humains. La concentration d’un grand nombre d’oies sur des territoires relativement restreints peut entraîner l’épuisement des sources naturelles de nourriture. À la rivière McConnell, sur la côte ouest de la baie d’Hudson, une colonie d’environ 200 000 oies nicheuses a ainsi presque éliminé la végétation comestible dans l’aire de nidification initiale pour n’y laisser qu’un sol quasi dénudé. Dans certaines colonies (y compris la colonie nouvellement constituée de l’île Jenny Lind), les oies pourraient bien être trop nombreuses compte tenu des ressources disponibles.

Lorsqu’elles se tournent vers les champs agricoles au sud, les oies ne se limitent pas aux céréales laissées dans les champs; des cultures de blé d’hiver et d’importants pâturages sont parfois ainsi ravagés. D’autre part, les concentrations de grands nombres d’oiseaux sur de petits territoires augmentent les risques d’épidémies. Ces dernières années, des épidémies de choléra aviaire ont tué beaucoup de Petites Oies des neiges aux aires de rassemblement printanières du Centre des États-Unis et dans les colonies de nidification situées sur la côte ouest de la baie d’Hudson, sur l’île Banks et dans le Centre de l’Arctique.

De nombreuses Oies des neiges sont abattues par les chasseurs dont la tâche est facilitée par l’abondance de cette population et la vaste répartition de ces oiseaux tant dans le Sud du Canada, durant la période de migration automnale, qu’aux États-Unis, à la fin de l’automne et de l’hiver. Les oies constituent par ailleurs une importante source d’alimentation pour certains peuples du Nord, notamment les Cris vivant le long de la baie James, lorsqu’un autre type de viande fraîche est rare ou impossible à trouver. En 1988, les chasseurs sportifs ont signalé avoir abattu 70 000 Oies des neiges au Canada et 270 000 aux États-Unis.

Les recherches concernant les oies portent actuellement sur la biologie de la reproduction, la migration (routes, utilisation et chronologie) et l’alimentation, y compris les conséquences pour les plantes qui constituent leur nourriture. Les gestionnaires de la faune se préoccupent surtout des populations de la Petite Oie, de l’étendue et de la qualité des habitats dont elle a besoin au cours de son cycle biologique et du nombre d’oies abattues annuellement par les chasseurs. Tous les quatre à six ans, la taille des colonies de nidification est estimée à l’aide de photographies aériennes, contrôlées par des vérifications au sol (relevés sur le terrain).

Des efforts continus sont faits afin de protéger les habitats critiques. Ainsi, des refuges d’oiseaux migrateurs ont été établis afin de protéger les colonies de nidification situées dans le delta de la rivière Anderson, sur l’île Kendall et l’île Banks, dans les Territoires du Nord-Ouest, ainsi que le golfe de Queen Maud, l’île Southampton, l’île de Baffin et près de la rivière McConnell, au Nunavut. L’île de Wrangell, située en Russie, constitue un autre territoire protégé pour cette espèce. Beaucoup d’Oies des neiges hivernent également dans des refuges qui sont pour la plupart établis aux États-Unis. Il existe au Canada une aire d’hivernage qui jouit de la même protection. La réserve nationale de faune d’Alaksen, dans le delta du Fraser, en Colombie-Britannique, représente en effet un important habitat d’hivernage de la Petite Oie des neiges originaire de l’île de Wrangel, sans compter les autres oiseaux qui y trouvent refuge tout au cours de l’année. Chaque année, on peut y assister à un spectacle magnifique lorsque des milliers d’Oies des neiges retournent à leur habitat traditionnel, situé à proximité de la ville de Vancouver.

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Ressources

Ressources en ligne

Cornell University Laboratory of Ornithology (en anglais seulement)

Ressources imprimées

GODFREY, W. E. Les oiseaux du Canada, éd. rév., Musées nationaux du Canada, réimprimé en 1989, La Prairie (Québec), Éditions Marcel Broquet, en collaboration avec le Musée national des sciences naturelles, 1986.

REED, A. « Des visiteurs fidèles : les oies sauvages », dans la revue Franc-Nord, 1984, 1 (printemps): 6-9.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 1989. Tous droits réservés.
N° de catalogue CW69-4/79F
ISBN 0-662-95606-0
Texte : Rick McKelvey
Photo : G.W. Beyersbergen