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Fédération canadienne de la fauneEnvironnement et Changement climatique Canada
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Les changements climatiques

  • Des principaux éléments d’habitats — la nourriture, l’eau, les abris et l’espace — se transforment et le changement climatique y est pour quelque chose.
  • D’ici 2100, les températures moyenne du globe pourraient augmenter de 1,8 à 4° C.
  • La plus grande source d’émission de gaz à effet de serre est l’usage d’énergie

Qu’est-de que le changement climatique ?

Le changement climatique est une transformation à long terme des conditions atmosphériques qui se produit dans le monde entier. Durant des milliers d’années, le climat de la Terre est demeuré relativement stable. Les températures, les pluies, la longueur des saisons et d’autres facteurs environnementaux soutenaient les humains, les animaux et les plantes. Cette stabilité se fondait en partie sur l’effet de serre.

Tout comme la vitre d’une serre garde la chaleur du soleil à l’intérieur, une couche de gaz à effet de serre emprisonne la chaleur solaire dans l’atmosphère terrestre. Sans ces gaz (formés surtout de vapeur d’eau, de gaz carbonique, d’oxyde nitreux et de méthane), la chaleur du soleil se diffuserait dans l’espace et la température moyenne de la Terre plongerait de 15 °C à -18 °C.

Toutefois, la forte augmentation des gaz à effet de serre produite par les activités humaines au cours des 100 dernières années a intensifié le processus naturel et provoqué un changement climatique accéléré.   

Changement climatique causé par les humains

Le changement climatique est une transformation à long terme des conditions atmosphériques qui se produit dans le monde entier. Durant des milliers d’années, le climat de la Terre est demeuré relativement stable. Les températures, les pluies, la longueur des saisons et d’autres facteurs environnementaux soutenaient les humains, les animaux et les plantes. Cette stabilité se fondait en partie sur l’effet de serre.

Depuis la révolution industrielle, qui a duré de la moitié du 18e à la moitié du 19e siècle, l’effet de serre s’est accru, car les activités humaines ont augmenté la quantité des gaz dans l’atmosphère (de 30 % pour le gaz carbonique, de 15 % pour l’oxyde nitreux et de 100 % pour le méthane). Ce phénomène a eu un impact direct sur le climat, et les températures moyennes du globe ont nettement augmenté (en fait, de 0,74 °C au cours des 100 dernières années, surtout à cause de l’intensification des activités humaines comme l’urbanisation, l’usage de combustibles fossiles et d’automobiles).

Si cette tendance se maintient, les scientifiques croient que, d’ici 2100, les températures moyennes du globe pourraient augmenter de 1,8 à 4 °C. La hausse sera plus faible à l’équateur et progressivement plus forte vers les pôles. Dans certaines régions canadiennes, elle pourrait atteindre de 5 à 10 °C au cours du prochain siècle. Même si, à première vue, cela semble faible, n’oublions pas qu’au cours de la dernière ère glaciaire, la température moyenne n’était que de cinq degrés plus basse qu’aujourd’hui. Les scientifiques craignent que la Terre ne devienne trop chaude, ce qui aurait de nombreuses répercussions négatives sur les humains, d’autres espèces et les espaces naturels, pourrait nuire à l’habitat essentiel de la faune et nous exposer à des phénomènes météorologiques extrêmes comme des inondations, des sécheresses ou des températures torrides.

 

D’où vient le changement climatique?

Les experts et les scientifiques s’entendent pour dire que les activités humaines contribuent au phénomène. Quand nous brûlons du charbon, du mazout et du gaz naturel pour alimenter des usines, faire rouler des automobiles et faire fonctionner nos maisons, nos lieux de travail et nos écoles, nous ajoutons du gaz carbonique dans l’atmosphère. Au nombre des autres gaz à effet de serre produits par les gens, mentionnons l’oxyde nitreux (qui se dégage des stations d’épuration des eaux usées et des engrais employés pour les récoltes) et le méthane (émis lorsque la végétation pourrit, brûle ou est digérée par les animaux). Par exemple, quand les forêts sont décimées et les marais transformés en terrains de stationnement, en lotissements ou en centres commerciaux, nous empêchons les plantes d’absorber les gaz à effet de serre et de préserver l’équilibre entre les systèmes climatiques de la planète. 

   Papillon damier d’Edith
 

 (Photo: © Tim Zurowski/CORBIS

Répercussions sur les espèces et les espaces sauvages

Le changement climatique exerce déjà un impact sur tous les types de faune sauvage. Dans le monde entier, des espèces changent d’aire de répartition, migrent plus tôt et mettent bas plus tôt que par le passé. Le merle d’Amérique et le carouge à épaulettes arrivent fréquemment à leur lieu de reproduction des semaines plus tôt que d’habitude. Le papillon damier d’Edith a déplacé son aire de distribution vers le nord et dans les montagnes à mesure que les températures augmentent vers le sud.

Par le passé, les changements climatiques se produisaient habituellement à un rythme qui laissait aux plantes et aux animaux sauvages le temps de s’ajuster. Les espèces changeaient lentement de comportement et de caractéristiques physiques en réaction aux changements du milieu échelonnés sur des milliers d’années. Aujourd’hui, les variations de température, de saisons et de météo se produisent si vite que la faune a parfois peu de chances de s’adapter à ce qui se passe dans les principaux éléments de son habitat : la nourriture, l’eau, les abris et l’espace.

On croit aussi que le changement climatique est un des responsables de la diminution généralisée des amphibiens, y compris le crapaud doré du Costa-Rica, dont on craint maintenant qu’il soit éteint. En outre, les récifs de corail dans le monde entier se meurent à cause de divers facteurs, y compris des températures océaniques inhabituellement chaudes, des tempêtes plus fréquentes et une circulation océanique différente. Toutes ces conditions résulteraient du changement climatique.

 

Saumon Coho

Certains des phénomènes les plus manifestes se produisent dans l’Extrême-Arctique. Les habitants du Nord n’en croient pas leurs yeux quand ils voient la glace marine s’amenuiser et se retirer de la côte; de nouvelles espèces d’oiseaux comme le merle d’Amérique et l’hirondelle rustique s’installer; des plantes inconnues comme l’épinette blanche et le bouleau glanduleux se répandre sur la toundra; et du saumon se laisser prendre pour la première fois.

À l’avenir, le sort de nombreuses espèces pourra dépendre de leur capacité de passer de conditions climatiques défavorables à d’autres plus propices à leur survie. Celles qui sont menacées, se déplacent lentement ou sont isolées dans des secteurs fragmentés pourraient se retrouver en détresse. Des obstacles physiques, comme les chaînes de montagnes ou les peuplements humains, pourraient empêcher certaines espèces de déménager vers des habitats appropriés. Les espèces migratoires dont les dates d’arrivée et de départ ne sont plus synchronisées avec les rythmes de la nature ne pourront peut-être plus accéder aux sources de nourriture essentielles à leur survie ni aux courants éoliens et océaniques nécessaires à leurs déplacements. Certaines pourront proliférer à la suite du changement climatique, mais les plantes et animaux sauvages qui ne pourront s’adapter risquent l’extinction.
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Comment pouvez-vous aider?

  • Tenez-vous au courant du changement climatique et de ses répercussions sur la faune et les habitats du Canada.
  • Entreprenez des projets utiles à l’habitat de la faune pour fournir de la nourriture, de l’eau, des abris et de l’espace aux espèces ainsi menacées.
  • Appuyez les projets qui intensifient la capacité naturelle des forêts et marais d’absorber les gaz à effet de serre et de maintenir un climat sain; qui aident les espèces isolées à répondre à leurs besoins en améliorant la connectivité entre les habitats fragmentés; qui contribuent à restaurer de grandes surfaces perdues de forêts, de marais et de prairies; et qui servent de tampon contre l’impact du changement climatique sur les écosystèmes terrestres et aquatiques.
  • Prenez moins souvent l’avion et l’automobile, abaissez le réglage de votre thermostat en hiver et augmentez-le en été.
  • Faites votre possible pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en encourageant l’efficacité énergétique et l’usage d’énergie non polluante à domicile, à l’école et dans votre collectivité.
  • Examinez les différentes ressources offertes par la Fédération canadienne de la faune. Que vous cherchiez des activités qui contribuent à protéger la nature et la faune chez vous, à l’école, au travail ou dans la nature, vous pouvez trouver des projets et programmes sur le site www.cwf-fcf.org.

Ressources

Trousse de la Fédération canadienne de la faune pour la Semaine nationale de la faune : Le climat est en train de changer, aidons la faune à s’y adapter http://www.educationnature.org/programs/nww2002/booklet_f_final.pdf

Une introduction au changement climatique : une perspective canadienne, Environnement Canada, octobre 2005  www.msc.ec.gc.ca/education/scienceofclimatechange/index_f.html

Environnement Canada, Changements climatiques
http://www.ec.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=6EE576BE-1

Environnement Canada, Institut national de recherche sur les eaux : Effets du changement climatique.
http://nwri.ca/research/climatechangeeffects-f.html

Environnement Canada, Envirozine, Articles sur le changement climatique
http://www.ec.gc.ca/EnviroZine/french/climate_f.cfm

Environnement Canada, La science du changement climatique
http://www.msc-smc.ec.gc.ca/education/scienceofclimatechange/IPCC/earth_thermostat_f.html