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Les mammifères

La présente section raconte tout sur les animaux qui nous ressemblent le plus — c’est bien ça, les mammifères.

Voyons maintenant ce que nous avons en commun avec les autres mammifères. Ce sont des animaux à sang chaud; leur coeur comporte quatre cavités et ils sont pouvus de glandes mammaires. Ils donnent naissance à des petits déjà complètement formés (en comparaison d’autres animaux qui pondent des œufs) et sont recouverts de poils, en tout ou en partie, selon l’espèce.

Les dents de la plupart des mammifères sont de formes et de tailles variées, celles-ci étant conçues pour mâcher divers types de nourriture. Chez les humains, par exemple, les incisives servent à couper la nourriture et les molaires, à la broyer.

De plus, le cerveau des mammifères est plus gros que celui d’autres animaux vertébrés de même taille, ce qui leur donne une plus grande capacité d’apprentissage. Voilà ce qui explique ta capacité de lire ce fait intéressant!

Il y a tellement de choses à apprendre au sujet des mammifères, alors prends le temps de parcourir cette section.

  • Antilocapre Amber Fortowsky L'antilocapre L'antilocapre (Jeunesse) L'antilocapre (15 secondes) L'antilocapre (30 secondes) L'antilocapre
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  • Orignal Derald Lobay L'orignal L'orignal, clip vidéo

    L’orignal mâle adulte, doté de son panache complet, est l’animal le plus imposant de l’Amérique du Nord. Sa taille, mesurée au garrot, dépasse celle des plus grands chevaux de selle. Les gros mâles pèsent jusqu’à 600 kg dans la majeure partie du Canada et jusqu’à 800 kg pour la sous-espèce géante de l’Alaska et du Yukon. L’orignal est le plus grand des cervidés, famille également représentée en Amérique du Nord par le wapiti, le cerf de Virginie, le cerf-mulet et le caribou.

    L’orignal (Alces alces) a les pattes longues et fines, qui se terminent par des sabots fourchus mesurant souvent plus de 18 cm de longueur. Ses épaules sont voûtées et les muscles massifs qui s’y attachent le font paraître bossu. Il a les flancs plats, la croupe basse et plutôt mince et la queue courte et fournie. Sa tête est massive et compacte, avec un museau long et arqué se terminant par une lèvre supérieure saillante et flexible, qui lui confère un air de tristesse. Ses oreilles ressemblent à celles de la mule, bien que moins longues. Sous la gorge de la plupart des orignaux pend un fanon de peau velue qui peut atteindre jusqu’à 30 cm de longueur.

    La robe de l’orignal va du brun foncé, presque noir, au brun rougeâtre ou grisâtre; les pattes sont guêtrées de gris ou de blanc.

    À la fin de l’été et à l’automne, le mâle adulte porte un immense panache, parfois presque blanc, dont l’envergure atteint le plus souvent de 120 à 150 cm d’une extrémité à l’autre mais qui peut parfois dépasser 180 cm. Les lourdes perches centrales, appelées merrains, s’élargissent pour former des palettes qui sont couronnées d’un certain nombre de pointes mesurant normalement moins de 30 cm.

    Des protubérances peuvent se former sur le front du jeune mâle dès sa première année d’existence. Les bois commencent à pousser au milieu de l’été. Au cours de leur croissance, ils sont tendres et spongieux, irrigués de vaisseaux sanguins et couverts d’une peau veloutée. Ils atteignent leur pleine envergure fin août ou début septembre et deviennent alors durs et osseux. Le velours s’assèche et les mâles le frottent contre des troncs d’arbre pour s’en débarrasser.

    Les plus jeunes orignaux conservent parfois leurs bois jusqu’en avril, mais les plus âgés les perdent généralement en novembre. Chez les jeunes d’un an, les bois sont habituellement de simples dagues. L’année suivante, ils deviennent plus gros et ramifiés, ordinairement en s’aplatissant aux extrémités. Les nouveaux bois qui poussent chaque été tombent à l’automne.

    Signes et sons

    Le cri du petit n’est qu’un faible grognement qui ne tarde cependant pas à se transformer en un meuglement strident à résonance presque humaine. Pendant la saison de reproduction, ou période du rut, les femelles poussent des bramements nasillards pour inviter les mâles à les rejoindre. Les mâles répondent par un mugissement éraillé.

  • Ours blanc Corinne Pomerleau L'ours blanc L'ours polaire (30 secondes) L'ours polaire (60 secondes)

    Avec son corps massif caractéristique et son long cou, l’ours blanc ou ours polaire (Ursus maritimus) est le plus gros carnivore (ou mangeur de chair) terrestre. La fourrure blanche des adultes semble de couleur crème à jaune contre la blancheur éblouissante de leur habitat, la banquise arctique. Les mâles adultes mesurent de 240 à 260 cm de longueur et pèsent habituellement de 400 à 600 kg, bien qu’ils puissent peser jusqu’à 800 kg, presque autant qu’une petite voiture. Ils n’atteignent leur taille maximale que vers l’âge de huit à dix ans. Les femelles adultes sont environ deux fois plus petites que les mâles et atteignent leur taille maximale vers l’âge de cinq ou de six ans. La plupart pèsent alors de 150 à 250 kg. Les femelles gravides, c.-à-d. qui vont donner naissance, peuvent peser de 400 à 500 kg juste avant d’entrer dans leur tanière de mise bas à l’automne.

    L’ours blanc a le corps plus long que l’ours brun; son cou et son crâne sont aussi plus longs, mais ses oreilles sont plus petites. Au lieu d’avoir le profil « bombé » ou concave qui caractérise l’ours brun, l’ours blanc a un museau plus proéminent ou un « profil romain ». Ses canines sont larges, et les surfaces de broyage de ses dents jugales sont irrégulières, ce qui témoigne de son adaptation à un régime carné. Ses griffes sont de couleur brunâtre, courtes, assez droites, très pointues et non rétractiles.

    Signes et sons

    L’ours blanc émet un grognement grave pour mettre en garde les autres ours, surtout lorsqu’il défend sa nourriture. En signe d’agressivité, il siffle et renâcle, tête baissée et oreilles couchées. Il exprime sa colère au moyen de rugissements et de grognements forts. Il produit aussi « un genre de halètement en situation » de stress. Les mères grondent leurs oursons en émettant un grognement bas ou un halètement doux.

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  • Ours noir Micheal Dockery L'ours noir L'ours noir, clip vidéo

    Ours noirL’ours noir (Ursus americanus) est de nos jours l’un des animaux sauvages les plus connus en Amérique du Nord. Il appartient à la famille des ursidés présente presque partout dans l’hémisphère Nord et dans certaines parties septentrionales de l’Amérique du Sud. En Amérique du Nord, les autres membres de cette famille sont le grizzly (ours brun) et l’ours blanc (polaire), tous deux considérablement plus gros que l’ours noir.

    L’ours noir est un mammifère trapu et massif. Faisant environ 150 cm de longueur et entre 100 et 120 cm au garrot, l’adulte possède une tête de grosseur moyenne, un profil facial presque droit et un museau qui s’amincit vers de longues narines. Ses oreilles sont arrondies et ses yeux petits; sa queue est très courte et à peine visible.

    GrizzliDoté de pieds couverts d’une épaisse fourrure, l’ours noir, à l’instar de l’être humain, est plantigrade, foulant le sol avec toute la plante des pieds. Chacune de ses puissantes pattes est armée de cinq griffes recourbées non rétractiles dont il se sert pour creuser, arracher des racines et des souches, et déplacer de vieux troncs d’arbre, à la recherche de nourriture.

    À cause de sa silhouette trapue, l’ours noir paraît beaucoup plus lourd qu’il ne l’est en réalité. Le mâle adulte pèse généralement 135 kg, mais on a observé des individus de taille exceptionnelle, soit de plus de 290 kg. La femelle est beaucoup plus petite et pèse 70 kg en moyenne.

    En règle générale, l’ours noir a le pelage noir et le museau brunâtre, et une tache blanche orne souvent la partie inférieure de sa gorge ou sa poitrine. Même si la couleur noire est la plus répandue, certains individus ont un pelage brun, brun foncé, blond, cannelle ou bleu noir. Des ours albinos (fourrure blanche, yeux et nez rouges) s’observent aussi, mais ils sont rares. Une population unique non albinos à pelage blanc habite les îles Kermode, sur la côte du Pacifique, au large de la Colombie Britannique. Les ours au pelage clair sont plus nombreux dans l’Ouest et dans les montagnes que dans l’Est. Ces différentes teintes peuvent se rencontrer chez les oursons d’une même portée, mais habituellement, les petits sont tous de la même couleur que leur mère.

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  • L'écureuil gris de l'Est Sonia Fox L'écureuil gris de l'Est

    Le pelage de l’écureuil gris de l’Est (Sciurus carolinensis) peut être de deux couleurs, le gris et le noir, ce qui porte les gens à croire (par erreur) qu’il s’agit de deux espèces distinctes. Le noir est souvent la couleur dominante dans le nord de l’aire de répartition de l’espèce, en Ontario et au Québec. Plus au sud, le noir est moins fréquent, et il ne se trouve aucun écureuil noir dans le Sud des États-Unis. Cela porte à croire que le gène de la pigmentation noire traduit une adaptation aux basses températures. Il existe également des écureuils gris de l’Est albinos; aux États-Unis, on a observé de petites populations d’individus entièrement blancs. Il existe, quoique rarement, une variante de couleur rousse; certains individus ont un pelage bicolore, par exemple, un corps noir avec une queue rousse. Il ne faudrait pas confondre les écureuils de ce genre avec ceux d’une autre espèce fréquente dans les forêts du Nord du Canada, l’écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), ni avec l’écureuil de Douglas (T. douglasii) qui habite la Colombie-Britannique. Ces deux espèces sont de taille plus petite et leur dos, leur tête et leur queue sont roux.

    La fourrure de l’écureuil est plus épaisse et plus longue en hiver. Sa couleur varie du gris pâle au noir, et parfois selon la saison. Dans le cas du pelage gris, il consiste en un duvet gris plomb avec de longs jarres rayés, gris et noir, à l’extrémité blanche. Les écureuils dont la fourrure est noire ont généralement un pelage tout noir et lustré, mais l’espèce peut présenter toutes les nuances allant du gris au noir. Une même portée peut comprendre des écureuils gris et des écureuils noirs.

    La caractéristique la plus notable de l’écureuil gris de l’Est est sa grosse queue touffue. Le mot latin pour écureuil, sciurus, est dérivé de deux mots grecs, skia, qui signifie ombre, et oura, qui signifie queue. La combinaison de ces deux mots signifie, en gros, que l’écureuil gris s’assoit à l’ombre de sa queue.

    La queue de l’écureuil a de nombreuses utilités. Elle joue le rôle de gouvernail lorsque l’animal saute d’endroits élevés; elle sert de couverture durant l’hiver; elle permet d’indiquer aux autres écureuils gris les intentions d’un individu et peut-être même lui sert-elle de parasol. Enfin l’écureuil utilise sa queue pour distraire les prédateurs.

    Signes et sons

    Des indices typiques révèlent la présence d’écureuils gris de l’Est dans un secteur. En effet, on observe des écales et des coquilles de glands, de noix de caryer et de noyer, de faînes et de pacanes sur le sol, au pied des arbres o? des écureuils ont mangé. En hiver, de petits trous dans la neige ou dans le sol indiquent que des écureuils ont creusé pour trouver des noix cachées à l’automne.

  • L'épaulard Lance Underwood L'épaulard L'épaulard (30 secondes) L'épaulard (60 secondes)

    L’épaulard (Orcinus orca) est assurément l’un des mammifères marins les plus facilement reconnaissables. Sa taille de six à huit mètres, son poids de quatre ou cinq tonnes, sa belle livrée noir et blanc, de même que sa silhouette longue et arrondie ne permettent pas de s’y méprendre. C’est souvent la haute nageoire dorsale que l’on aperçoit en premier. Chez les mâles qui ont terminé leur croissance, cette nageoire s’élance verticalement et mesure souvent jusqu’à 1,8 mètre. Elle est recourbée et d’une hauteur inférieure à un mètre chez les femelles et les jeunes épaulards. Derrière la nageoire dorsale, les épaulards ont une tache grise en forme de selle. La forme de la nageoire dorsale et de cette « selle », ainsi que les marques et cicatrices naturelles qui les parsèment, sont propres à chaque épaulard.

  • La baleine boréale Corey Accardo (NOAA) La baleine boréale

    La baleine boréale tient son appellation anglaise (« bowhead ») en raison de l’apparence distincte de son crâne énorme, qui représente près de 40 pour cent de la longueur de son corps et peut atteindre 20 mètres de longueur à l’age adulte. Cette baleine est bleu noir avec des taches de couleur crème sur la partie inférieure de la mâchoire, des taches blanches sur le ventre et une partie gris pâle sur la queue. Ses nageoires sont petites et rondes et son crâne est dépourvu de nageoire dorsale. Les femelles sont généralement plus grosses que les mâles.

  • Baleine noire de l'Atlantique nord Moira Brown, New England Aquarium La baleine noire de l'Atlantique nord La baleine noire de l'Atlantique nord (15 secondes) La baleine noire de l'Atlantique nord (30 secondes) La baleine noire de l'Atlantique nord (Jeunesse) La baleine noire de l'Atlantique nord

    Illustration La baleine noire de l'Atlantique nord

    La baleine noire de l’Atlantique Nord (Eubalæna glacialis) est l’une des grandes baleines les plus rares. Elle peut peser jusqu’à 63 500 kilogrammes et mesurer jusqu’à 16 mètres. C’est la longueur d’un chariot de transport et deux fois son poids! La femelle a tendance à être un peu plus grosse que le mâle – elle est, en moyenne, plus longue d’un mètre. Par rapport à son poids, la baleine est relativement courte, ce qui lui donne une apparence trapue et rondelette. Sa tête constitue environ un quart de la longueur de son corps, et sa gueule est caractérisée par sa mâchoire hautement courbée. On retrouve des callosités (des taches blanches ou grises rugueuses et surélevées) sur sa tête, ses lèvres inférieure et supérieure, ainsi qu’autour de ses yeux et de son évent. Ces callosités peuvent sembler blanches ou crème en raison des crustacés de la famille des cyanidés qui s’y attachent. Le reste de sa peau est lisse et noire, mais certains individus ont des taches blanches sur le ventre et le menton. Sous sa peau, il y a une couche de graisse de qui peut atteindre les 30 centimètres et qui l’aide à maintenir la température de son corps dans les eaux froides et à emmagasiner de l’énergie. Elle a de grandes nageoires pectorales en forme de triangle. Sa queue lisse et noire, qu’on appelle aussi nageoire caudale, est large de six mètres. C’est pratiquement la même largeur que la queue du rorqual bleu, bien que ce dernier soit deux fois plus gros. Au contraire de la plupart des autres grosses baleines, la baleine noire n’a pas de nageoire dorsale.

    Pour plusieurs raisons, dont sa rareté, les chercheurs savent très peu de choses à propos de ce grand mammifère. Par exemple, il y a peu de données sur la longévité de la baleine noire, mais la photo-identification de baleines vivantes et l’analyse des os d’oreilles et d’yeux de baleines mortes peuvent donner une idée de leur âge. On croit que cette baleine vit au moins 70 ans, peut-être même plus de 100 ans, car c’est la durée de vie des espèces qui y sont étroitement apparentées.

    Caractéristiques uniques

    En anglais, la baleine noire porte un nom un peu inhabituel. On la nomme « right whale » (bonne baleine) et l’on croit que ce nom lui a été donné par les baleiniers, car il s’agissait de la « bonne » baleine à pêcher en raison de sa tendance à se tenir près du rivage et à flotter une fois qu’elle est morte. En français, son nom est définitivement plus direct.

    Mammals
  • Annie Langlois La loutre de mer La loutre de mer La loutre de mer (Jeunesse) La loutre de mer (30 secondes) La loutre de mer (15 secondes) S.O.S. Océan
     Loutre de mer

    La loutre de mer (Enhydra lutris) est le plus petit mammifère marin de l’Amérique du Nord : les mâles mesurent 1,2 mètre de long et pèsent en moyenne 45 kilogrammes (les femelles sont un peu plus petites). Par contre, la loutre de mer est le plus grand membre de sa famille, les mustélidés, qui comprend les loutres de rivière, les belettes, les blaireaux, les carcajous et les martres. Elle est également le seul membre de sa famille qui n’a pas du tout besoin des terres émergées; elle est complètement adaptée à la vie dans l’eau. Il arrive qu’elle aille à terre pour échapper à des prédateurs, au besoin, mais elle passe le reste de son temps dans l’océan.

    La fourrure de la loutre de mer est l’une des plus épaisses et denses du règne animal : au moins 150 000 poils par centimètre carré. Sa couleur varie de roux à noir. À la différence des phoques et des otaries, la loutre de mer n’a pas beaucoup de graisse sur laquelle compter pour survivre dans l’eau froide de l’océan. Elle a plutôt de gros poils appelés jarres et une sous-couche chaude qui piègent des bulles d’air et contribuent ainsi à son isolation. On voit souvent la loutre à la surface en train de faire sa toilette; en fait, elle repousse de l’air aux racines de sa fourrure.

    Les membres avant de la loutre de mer lui permettent de saisir de la nourriture, tandis que ses membres arrière, qui ont la forme de rames, la propulsent dans l’eau. Elle navigue à l’aide de sa queue épaisse, et peut atteindre des vitesses de plus de cinq kilomètres à l’heure.

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  • Marmotte commune Pierre Noël de Tilly La marmotte commune La marmotte commune, clip vidéo

    La marmotte commune (Marmota monax), connue aussi sous le nom de siffleux, est un mammifère appartenant à l’ordre des rongeurs Rodentia, qui comprend entre autres les écureuils, les chiens de prairie, les tamias et les suisses. Au sein de ce groupe, la marmotte commune est considérée comme un membre du sous-groupe des marmottes.

    Parmi les rongeurs de l’Amérique du Nord, seuls les castors et les porcs-épics sont plus gros que la marmotte. Petit animal trapu à tête aplatie, la marmotte commune pèse de 2 à 4 kg, parfois plus en automne, et mesure de 40 à 65 cm de longueur totale, y compris une courte queue touffue d’environ 15 cm de longueur. La couleur de la fourrure, variable d’une région ou d’un animal à l’autre, va du brun jaunâtre au brun foncé rougeâtre, le brun moyen étant cependant la teinte la plus courante. Son aspect généralement grisonnant lui vient de la teinte plus pâle de l’extrémité des poils. Le pelage du ventre est généralement de couleur paille et les pieds sont noirs.

    Certains individus sont atteints de mélanisme ou d’albinisme. Dans le premier cas, ils sont complètement noirs; dans le second, ils sont blancs avec des yeux dépourvus de pigmentation et dont la nuance rosée est due aux vaisseaux sanguins superficiels. À cause de leur blancheur éclatante, les albinos sont une proie facile pour leurs ennemis.

    Animal fouisseur, la marmotte commune est dotée de pattes fortes et robustes munies de griffes vigoureuses. Elle creuse surtout avec les pattes de devant, armées de quatre griffes particulièrement développées, tandis que les pattes de derrière ont cinq griffes ordinaires. Pour échapper à ses ennemis, elle plonge dans son terrier, en raison probablement de sa vitesse maximale qui n’atteint que 15 km/h.

    Une espèce apparentée, la marmotte des Rocheuses, vit dans les montagnes de l’Ouest de l’Amérique du Nord, depuis les États de Washington, de l’Idaho et du Montana vers le nord jusqu’au Yukon et en Alaska. Elle habite la toundra, les prairies alpines et les versants d’éboulis des hautes montagnes. Deux autres marmottes, étroitement apparentées à la marmotte des Rocheuses, mais d’une couleur différente, ne se trouvent que sur les hauteurs de l’île de Vancouver et de la presqu’île Olympic. La marmotte à ventre jaune, que l’on rencontre dans les États de la Californie, du Texas et du Nouveau-Mexique jusqu’en Colombie-Britannique ainsi que dans le Sud-Ouest de l’Alberta, est une autre espèce apparentée à la marmotte commune. Alors que la marmotte commune est brunâtre, cette cousine de taille légèrement plus petite est de couleur plutôt jaunâtre; elle se plaît dans les hauteurs (plus de 3 000 m) et les endroits rocheux mais on la retrouve aussi sur les terres agricoles des contreforts et des vallées.

    Les scientifiques distinguent jusqu’à neuf variétés ou sous-espèces de marmottes, en se fondant sur de légères différences de couleur et de forme crânienne.

  • Martre Anna Bogucka La martre

    La martre (Martes americana) est un petit carnassier appartenant à la famille de la belette, les mustélidés. Elle est à peu près de la taille d’un petit chat domestique, mais a les pattes plus courtes, le corps plus mince, la queue fournie et le museau pointu. La couleur du pelage va du chamois clair au brun foncé presque noir. En hiver, sa belle fourrure prend une teinte brun foncé, et sa gorge se marque d’une tache orange lustrée. Son pelage d’été est plus pâle et beaucoup moins épais. Les mâles pèsent environ 1 000 g, et les femelles, 650 g.

    La famille des mustélidés inclut plusieurs autres membres plus connus comme l’hermine, la mouffette et le vison. La martre nous serait venue d’Asie, il y a environ 60 000 ans. Il en existe plusieurs espèces partout au monde, la plus célèbre étant probablement la zibeline de Russie, réputée pour sa fourrure somptueuse.

    Signes et sons

    En hiver, la pousse d’une fourrure plantaire fait que la martre ne laisse pas de trace de doigts dans ses empreintes. Celles-ci font environ 3,7 cm de long et forment deux ovales qui se chevauchent d’environ un tiers, l’animal posant ses pattes arrière à l’endroit où il avait posé ses pattes avant. Cette démarche bondissante étant commune aux mustélidés, il faut une certaine pratique pour distinguer les empreintes des diverses espèces.

  • La moufette rayée Linda Danyluk La moufette rayée

    La moufette rayée (Mephitis mephitis) est à peu près de la taille d’un chat, mais elle est assez corpulente, avec une tête plutôt petite, des pattes courtes et une queue fournie. Elle peut aisément plonger sa petite tête dans des bocaux alléchants, mais elle y reste parfois prise au piège.

    Son épaisse fourrure noire et lustrée est garnie d’un mince pinceau blanc au centre du front. Une large rayure blanche prend naissance au-dessus de la tête, bifurque au niveau des épaules et rejoint, de chaque côté du dos, la base de la queue. Le plus souvent noire, celle-ci peut porter des raies se terminant généralement par une touffe blanche à l’extrémité.

    La moufette a de longues griffes droites qui lui servent à déterrer les souris de leur trou, à déchiqueter de vieilles bûches à la recherche de vers et de larves, et à creuser le sable où sont cachés les œufs de tortue. Elle se déplace posément, sans hâte, ne cherchant son salut ni dans la fuite ni dans la dissimulation : elle compte, pour se défendre, sur ses glandes sécrétrices.

    La moufette appartient à la famille des mustélidés, dont tous les membres possèdent des glandes sécrétrices développées qui dégagent une odeur musquée. Toutefois, cette caractéristique est particulièrement marquée chez la moufette, qui peut éjecter un liquide nauséabond pour se défendre, d’où son surnom familier de « bête puante ». En fait, son nom scientifique, le mot latin mephitis, signifie « nauséabond ».

    Signes et sons

    Lorsqu’elle est irritée, la moufette se met à gronder ou à siffler et à taper rapidement de ses pattes de devant.

  • La petite chauve-souris brune Thinkstock La petite chauve-souris brune La petite chauve-souris brune (30 secondes) La petite chauve-souris brune (60 secondes) Les chauves-souris (30 secondes) Les chauves-souris (60 secondes)
    La petite chauve-souris brune
     La petite chauve-souris brune

    La petite chauve-souris brune, ou vespertilion brun (Myotis lucifugus), pèse entre 7 et 9 g, et son envergure est comprise entre 25 et 27 cm.  Les femelles tendent à être légèrement plus grandes que les mâles, mais ont par ailleurs une apparence similaire. Comme son nom l’indique, cette chauve-souris est brune, variant du brun clair au brun foncé, en passant par le brun rougeâtre; avec un ventre légèrement plus pâle, des oreilles et des ailes brun foncé à noir.

    Contrairement à la croyance populaire, les petites chauves-souris brunes, comme les autres chauves-souris, ne sont pas aveugles. Cependant, étant donné qu’elles sont nocturnes et qu’elles doivent naviguer dans l’obscurité, il s’agit de l’un des rares mammifères terrestres qui utilisent l’écholocalisation pour recueillir des informations sur leur environnement et sur l’emplacement de leurs proies. Les cris d’écholocalisation qu’elles émettent, semblables à des cliquetis, rebondissent sur les objets, et cet écho est traité par les chauves-souris pour obtenir l’information dont elles ont besoin. Ces bruits se situent à une fréquence très élevée, et ne peuvent donc pas être entendus par les humains.

    Mammals
  • Bison Annette Hill Le bison Le bison d'Amérique Le bison d'Amérique (Jeunesse) Le bison d'Amérique (30 secondes) Le bison d'Amérique (15 secondes) Le bison d'Amérique du Nord

    Le bison est le plus gros mammifère terrestre d’Amérique du Nord. Le mâle peut atteindre 2 m de hauteur et peser plus d’une tonne. La femelle est plus petite que le mâle.

    Le bison a des cornes noires recourbées sur les côtés de la tête, une grosse bosse au niveau des épaules, une courte queue terminée par une touffe de longs poils et de longs poils épais brun foncé et noirs sur la tête et le cou. La barbe du bison est une autre de ses caractéristiques distinctives.

    Il existe aujourd’hui deux sous-espèces de bison en Amérique du Nord : le bison des plaines (Bison bison bison) et le bison des bois (Bison bison athabascae).

    L’illustration présente certaines caractéristiques que les biologistes recherchent pour identifier la sous-espèce à laquelle un bison appartient. En général, le bison des plaines est plus pâle que le bison des bois; ce dernier est plus grand, plus haut sur pattes et moins trapu que le bison des plaines, mais il est plus lourd.

    Signes et sons

    Pendant la période de rut, c.-à-d. la période de reproduction, qui va de juillet à la mi-septembre, les mâles se défient les uns les autres dans un rituel de rut, et leurs mugissements gutturaux s’entendent à des kilomètres, le jour comme la nuit.

    Mammals
  • Boeuf musqué Mathieu Dumond Le boeuf musqué Le bœuf musqué, clip vidéo

    Le bœuf musqué (Ovibos moschatus) vit dans la toundra arctique canadienne. Son garrot prononcé et sa longue robe noire, qui font paraître ses pattes encore plus courtes, le font à première vue ressembler au bison. En réalité, il s’apparente davantage aux mouflons et aux chèvres.

    Bien qu’ils ne soient pas très grands — le garrot d’un mâle arrive environ à la poitrine d’un homme — les bœufs musqués, avec leur constitution massive et compacte, sont assez lourds. Selon les quelques données disponibles sur le poids des bœufs musqués sauvages, les mâles adultes pèsent de 270 à 315 kg, et les femelles, environ 90 kg de moins. Ce mammifère, qui se déplace habituellement à pas lents et mesurés, peut aussi au besoin courir et grimper avec beaucoup d’agilité.

    Cornes du bœuf musquéLe mâle et la femelle du bœuf musqué portent tous deux d’impressionnantes cornes. Celles-ci dessinent d’abord une courbe descendante en direction de la face, puis se dirigent vers l’extérieur et remontent en extrémités effilées. Chez les mâles, les bases de chaque corne s’avancent sur le front et se rencontrent pour former une bosse dure de corne et d’os d’une épaisseur pouvant atteindre 10 cm. Les cornes moins massives mais tout aussi pointues des femelles sont séparées par une bande de fourrure sur le front. Une glande préorbitaire à sécrétion odorante, à peine visible, car elle est presque entièrement recouverte de fourrure, est présente en avant de chaque œil.

    C’est dans une large mesure grâce à son extraordinaire manteau que le bœuf musqué n’est pas incommodé quand la température descend sous -40 oC et que la poudrerie, soufflée par des vents violents, fait rage. Ce manteau se compose d’une toison laineuse isolante, en contact avec la peau, recouverte de grands poils ou jarres. Sa laine, ou qiviut, est plus forte et huit fois plus chaude que celle des moutons, et plus fine que le cachemire. Aucun mammifère d’Amérique du Nord n’a une robe aussi longue que celle formée par les jarres de la couche externe plus rude qui protège sa toison. Le bœuf musqué a été baptisé omingmak par les Inuits, ce qui signifie « l’animal dont la fourrure est comme une barbe ».

    Les bœufs musqués perdent leur toison vers le milieu de l’été. Comme les longs poils protecteurs ne tombent pas tous en même temps, le pelage revêt une apparence hirsute et loqueteuse pendant quelques semaines. Beaucoup de mâles adultes gardent l’année durant des touffes de vieille laine accrochées à leur crinière et à leur robe.

    Ses sabots arrondis, bien que moins larges que ceux du caribou, le sont suffisamment pour l’empêcher de s’enfoncer dans la neige molle. Les sabots antérieurs sont plus larges que les postérieurs et lui permettent de creuser la neige en quête de nourriture.

    Signes et sons

    Durant la période de l’accouplement, les mâles tentent de s’imposer en poussant fréquemment des beuglements sourds menaçants.

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  • Béluga Wolfgang Jansen Le béluga

    Avec sa peau d’un blanc très pur, et son front proéminent et bombé, le béluga est facilement reconnaissable. Béluga signifie en russe « celui qui est blanc ». Cependant, seuls les adultes bélugas sont blancs; les nouveau-nés sont bruns ou gris foncé et pâlissent pour devenir totalement blancs entre six et huit ans.

    Les bélugas sont de taille forte, ont un cou non soudé et une petite tête qui est disproportionnée avec le reste de son corps. Ils ont la peau épaisse, des nageoires en forme de large pagaie et des dents bien acérées. Contrairement aux autres baleines, les bélugas n’ont pas de nageoire dorsale. Les bélugas varient de 3 à 5 mètres de longueur et pèsent entre 500 et 1 500 kilos. En vieillissant, l'extrémité des nageoires mâles se courbe vers le haut.

  • Carcajou Thinkstock Le Carcajou Le carcajou (30 secondes) Le carcajou (60 secondes)

    Bien que le carcajou (Gulo gulo) appartienne à la famille de la belette (les mustélidés), il n’est pas aussi long et fin qu’elle, mais court et trapu comme un petit ours. Il a la tête large et ronde, de petits yeux, et des oreilles courtes et arrondies. Ses pattes sont courtes et robustes, et chaque pied compte cinq orteils. Ses longues griffes recourbées sont semi-rétractiles, ce qui signifie qu’il peut les rentrer partiellement; elles servent à grimper et à creuser. Ses dents sont solides, et sa tête, de même que son cou et les muscles de ses épaules sont bien développés. Ces caractéristiques permettent au carcajou de se nourrir de chair et d’os congelés, une tactique de survie adaptée aux environnements difficiles et éloignés dans lesquels il réside.

    Le carcajou a des marques pâles sur sa poitrine
     Le carcajou a des marques pâles sur sa poitrine

    Un carcajou adulte a à peu près la corpulence d’un chien de taille moyenne. Les mâles adultes pèsent de 12 à 18 kg, les femelles adultes de 8 à 12 kg. Les carcajous qui vivent le plus au Nord sont généralement plus grands que ceux qui vivent au Sud.
    Le carcajou possède l’une des fourrures les plus remarquables parmi tous les animaux à fourrure. Celle-ci est généralement d’un brun foncé riche et brillant. Deux rayures pâles commencent au niveau de la nuque et se prolongent sur chaque flanc, pour se rejoindre à la base de sa longue queue touffue. Il a souvent des taches blanches ou orange sur la poitrine ou la gorge, et ses orteils, ses pattes avant ou ses pattes arrière sont parfois marqués de blanc.

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  • Caribou Dave Gallagher Le caribou Le caribou (30 secondes) Le caribou (60 secondes)
    Dessous du pied du caribou
    Figure 1 : Dessous du pied du caribou

    Le caribou (Rangifer tarandus) est un membre de taille moyenne de la famille des cervidés, qui comprend quatre autres espèces de cerfs indigènes du Canada : l’orignal, le wapiti, le cerf de Virginie et le cerf mulet. Toutes ces espèces sont des mammifères ongulés (animaux à onglons), ruminants. Le caribou est toutefois la seule espèce dont les mâles et les femelles portent des bois. Il ressemble aux rennes tant sauvages que domestiqués de l’Eurasie et appartient à la même espèce.

    Le caribou est bien adapté à son milieu. Son corps court et trapu conserve la chaleur, ses longues pattes lui permettent de se déplacer dans la neige, et son pelage d’hiver long et épais constitue un isolant efficace, même durant les périodes de basse température et de vent violent. Son museau et sa queue sont courts et bien pourvus de poils.

    Ses grands onglons concaves dévient largement vers l’extérieur pour supporter le caribou dans la neige ou le muskeg. Ils servent de pelles efficaces lorsque le caribou creuse dans la neige pour trouver des lichens et d'autres plantes alimentaires. En fait, il est possible que le nom « caribou » renvoie à cette aptitude et que son nom soit une déformation de « xalibu », le nom Mi’kmaq de l’espèce, qui signifie « celui qui creuse pour sa nourriture ». Les bords tranchants des onglons procurent au caribou une bonne prise sur la glace ou les roches lisses. Le caribou est un excellent nageur, et ses onglons agissent comme des pagaies. En hiver, les onglons atteignent une longueur remarquable, ce qui permet à l’animal de se déplacer plus facilement sur la neige croûteuse. Durant l’été, les déplacements sur les roches et les surfaces dures usent les onglons. Les ergots sont larges, très espacés et placés en retrait sur le pied, ce qui en accroît grandement la surface portante. Des glandes odoriférantes, situées à la base de la cheville, permettent au caribou de signaler qu’il est en danger : il se dresse sur ses pattes arrière et sécrète une senteur qui alerte les autres caribous. (Voir Figure 1.)

    Bois des caribous
    Figure 2 : Bois des caribous

    À l’automne, le caribou mâle est un animal imposant. Son pelage est d'un brun riche ou est gris et blanc, son fanon de poils blancs s’étend de la gorge à la poitrine, et ses grands bois sont de couleur ambre. La croissance des bois débute chaque année au printemps et se termine habituellement vers la fin août. Les mâles adultes perdent généralement leurs bois en novembre ou en décembre, une fois qu’ils se sont accouplés.

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  • Castor Stuart Oikawa Le castor Le castor Le castor (30 secondes) Le castor (15 secondes) Le castor (jeunesse) Le castor, clip vidéo


    Le castor (Castor canadensis) est le plus gros rongeur de l’Amérique du Nord et du monde, exception faite du capybara de l’Amérique du Sud. En moyenne, un castor adulte pèse de 16 à 32 kg, et un castor de grande taille peut mesurer, en comptant sa queue de 30 cm, 1,3 m. Certains peuvent même peser plus de 45 kg! Ses ancêtres étaient encore plus gros. Durant le Pléistocène, la grande époque glaciaire des mastodontes et des mammouths, des castors géants habitaient l’Eurasie et l’Amérique du Nord. De la tête à la queue, ils mesuraient un peu moins de 3 m et pesaient probablement 360 kg.

    Trapu et rondelet, le castor se déplace lentement et est gauche sur le sol. Toutefois, ce n’est pas le cas dans l’eau. Là, le castor est un nageur habile et très gracieux, sous l’eau comme à la surface, et atteint une vitesse de près de 7 km/h lorsqu’il est en état d’alerte.


    Le corps du castor est adapté de nombreuses façons à son habitat aquatique. Ses petits yeux ronds lui permettent de voir aussi bien sous l’eau qu’en dehors de l’eau grâce à une membrane transparente spéciale qui recouvre ses yeux pour les protéger lorsqu’il plonge. Ses petites narines, comme ses oreilles, se ferment pour nager sous l’eau.
    La queue du castor sert à accomplir d’importantes tâches, tant dans l’eau que sur la terre ferme. La queue d’un castor de grande taille mesure jusqu’à 30 cm de longueur et peut atteindre 18 cm de largeur et 4 cm d’épaisseur. Elle est recouverte d’écailles coriaces et de rares poils rugueux. Bien qu’elle soit épaisse, la queue est flexible et musclée. Dans l’eau, elle sert de gouvernail à quatre sens. Sur la terre ferme, le castor s’en sert comme appui lorsqu’il s’assoit ou se dresse sur ses pattes postérieures. Elle lui sert aussi à garder l’équilibre et à le supporter lorsqu’il marche sur ses pattes postérieures en transportant dans celles de devant des matériaux de construction, comme de la boue, des pierres ou des branches.


    Ses pieds postérieurs, qui ont cinq longs orteils griffus, sont très larges et entièrement palmés pour la nage. Dans l’eau, le castor tient ses pattes antérieures près de son corps, n’utilisant que ses pattes postérieures pour avancer, et s’aide à l’occasion de sa queue. Ses pattes antérieures sont courtes et non palmées, de longues griffes acérées, propres à creuser, terminent ses doigts. Ces pattes délicates sont très agiles, presque autant que des mains, et permettent à l’espèce de saisir et de transporter des branches, des pierres et de la boue ainsi que de se livrer à divers travaux de construction complexes.

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  • Cerf de Virginie Marg Werden Le cerf de Virginie

    Bois du cerf de VirginieAmateurs de chasse ou non, la plupart des Nord-Américains et des Nord-Américaines connaissent très bien le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus). Lorsqu’il prend la fuite, cet élégant cervidé a l’habitude de relever la queue, dont le dessous est blanc, révélant un postérieur de la même couleur. Cette queue, qui rappelle un drapeau flottant au vent, a une large base et mesure près de 30 cm de longueur. Abaissée, elle est brune ourlée de blanc.

    En été, le ventre du cerf de Virginie est blanchâtre, et le dos et les flancs sont roussâtres. Cependant, l’hiver venu, la fourrure (pelage) des parties supérieures du corps prend une teinte grisâtre. La hauteur au garrot des mâles adultes dépasse souvent 1 m, et leur poids excède généralement 110 kg. Cependant, dans le nord de l’aire de répartition de l’espèce, certains individus atteignent un poids exceptionnel de 200 kg.

    Les bois du cerf adulte mâle consistent en une tige centrale, que l’on appelle merrain, recourbée vers l’avant et garnie d’andouillers ou de cors simples qui pointent vers le haut et s’inclinent souvent légèrement vers l’intérieur. Une femelle sur 1 000 peut aussi porter de petits bois simples.

    Bois du cerf de VirginieLe cerf à queue noire de Colombie est difficile à distinguer du cerf de Virginie. Leurs bois sont semblables et leurs queues peuvent présenter la même allure bien que celle du cerf à queue noire soit généralement moins évasée. Ce dernier ne se rencontre toutefois que sur la côte de la Colombie-Britannique et sur l’île de Vancouver, où le cerf de Virginie n’est pas répandu, ce qui facilite l’identification.

    Le cerf mulet, plus trapu et plus lourd, se distingue aisément du cerf de Virginie. Il se reconnaît à sa petite queue blanche à pointe noire, à ses bois et à ses cors bien branchus qui se divisent et se subdivisent en andouillers. Il a également de grandes oreilles qui ressemblent bien plus à celles du mulet qu’à celles de son cousin plus délicat, d’où son nom. Malheureusement, dans différentes parties du Canada, ces deux cervidés portent le même surnom de « cerf sauteur ». Dans les Prairies, le trot bondissant du cerf mulet aux pattes raides lui a valu ce surnom; ailleurs, l’expression désigne parfois le cerf de Virginie, en raison des bonds irréguliers qu’il exécute lorsqu’il est apeuré.

    Signes et sons

    Traces du cerf de Virginie Excréments de cerf de Virginie
    Excréments de cerf de Virginie


    Excréments d’orignal
    Excréments d’orignal

    Excréments de lapin
    Excréments de lapin
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  • Cougar Linda Finstad Le couguar Le couguar, clip vidéo

    Le CouguarLe couguar (Puma concolor) est l’une des trois espèces de félidés sauvages du Canada. De plus grande taille que les deux autres espèces (le lynx du Canada et le lynx roux), le couguar est le deuxième plus grand félidé du Nouveau Monde, la première place revenant au jaguar.

    L’ancienne classification distinguait quatre sous-espèces de couguars nord-américains, mais des études taxinomiques récentes semblent indiquer que tous les couguars nord-américains sont regroupés en une seule espèce, malgré certaines différences génétiques et morphologiques liées à la répartition géographique.

    Le couguar se distingue par son corps agile, musclé et trapu au large poitrail, surmonté d’une tête ronde et courte, ornée de moustaches très visibles. Ses grands yeux à pupilles rondes sont le signe d’une vision adaptée à des mœurs nocturnes. Une autre caractéristique distinctive du couguar est sa longue queue, qui peut faire jusqu’à un mètre de long et qui joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre. Cette caractéristique permet de distinguer le couguar des deux espèces de lynx.

    Dans l’ensemble de leur aire de répartition, on observe des variations importantes de taille et de poids chez les couguars, ceux de l’Amérique du Nord étant plus gros et plus lourds que ceux de l’Amérique du Sud. En général, les mâles adultes peuvent peser presque 50 % de plus que les femelles. Dans le Sud-Ouest de Alberta, par exemple, les poids moyens des adultes mâles et femelles sont respectivement de 71 kg et de 4l kg. En Amérique du Nord, la longueur totale du corps du couguar adulte mâle est légèrement supérieure à 2 m et celle des femelles adultes, légèrement inférieure à 2 m.

    En Amérique du Nord, le pelage du couguar est ras et sa couleur va du rougeâtre, du grisâtre ou du fauve au brun foncé. Le revers de ses oreilles et l’extrémité de sa queue sont noirs et sa tête porte des marques noires. À leur naissance, les chatons sont tachetés, mais ils perdent leurs taches avant la fin de leur première année.

    Le couguar, dont l’avant-train et le cou sont extrêmement forts, peut saisir et déchirer de grandes proies. Ses mâchoires musclées dotées de longues canines s’ouvrent très grand et lui permettent de serrer et de retenir des animaux plus gros que lui, et ses dents sont particulièrement bien adaptées pour couper les muscles et les tendons.

    Comme c’est le cas pour tous les félidés, les pattes avant du couguar comptent cinq doigts (dont l’ergot) et ses pattes arrière, seulement quatre. Chacun des doigts est pourvu d’une griffe rétractable invisible pendant la marche, mais d’une efficacité mortelle lorsque qu’il saisit sa proie. Ses pattes et ses griffes avant sont plus grosses que celles d’en arrière, ce qui lui permet d’attraper des animaux de grande taille.

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  • Coyote David Cracknell Le coyote

    Le coyote (Canis latrans) est l’un des sept représentants de la famille des canidés que l’on trouve au Canada et dont les autres membres sont le loup, le renard roux, le renard arctique, le renard gris, le renard véloce et le chien.

    Plus élancé et plus petit que le loup, le coyote mâle pèse de 9 à 23 kg et mesure de 1,2 à 1,5 m, queue comprise (d’une longueur de 30 à 40 cm). Il mesure de 58 à 66 cm de hauteur à l’épaule. La femelle atteint ordinairement les quatre cinquièmes de la taille du mâle.

    Le coyote a de larges oreilles pointues et dressées, un museau effilé et le nez noir. Contrairement à ce que l’on observe chez la plupart des chiens, le dessus du museau et le front du coyote forment une ligne à peu près continue. Les yeux jaunes, légèrement en amande, avec des pupilles noires et rondes, donnent au coyote cet air rusé qui le caractérise. Les canines sont particulièrement longues, et la morsure peut être grave. Le cou est bien garni de fourrure et paraît massif comparativement au reste du corps. La langue est longue et pend souvent entre les dents; c’est par le halètement que le coyote régularise la température de son corps.

    Le pied, plus allongé que celui d’un chien de même taille, compte quatre doigts dont les griffes ne sont pas rétractiles. Les pieds de devant ont un pouce rudimentaire, réduit à une griffe haut placée sur le côté interne. Les griffes ne servent ni à l’attaque, ni à la défense; elles sont émoussées à cause du contact continuel avec le sol et ne laissent pas d’empreintes profondes.

    La fourrure, généralement de couleur gris fauve, est plus foncée sur la moitié postérieure du dos où des poils à bout noir forment des vagues. Les pattes, les pieds, le revers des oreilles et le museau sont plus jaunâtres, tandis que la gorge, le ventre et l’intérieur des oreilles sont plus blancs. La queue, plus foncée sur le dessus que sur le dessous, est fauve pâle dans la dernière moitié, et noire à l’extrémité.

    La fourrure du coyote, longue et douce, protège bien l’animal du froid. Étant donné qu’elle est pâle en hiver et sombre en été, ses tons se marient bien au milieu environnant.

    Comme tous les canidés, le coyote possède, à la base de la queue, une glande qui dégage une odeur. On trouve aussi des glandes du même genre dans d’autres parties de son corps. Il arrive souvent que les glandes odorantes deviennent plus actives lorsque les animaux se rencontrent. L’urine du coyote sent très fort et sert à délimiter le territoire. Les trappeurs utilisent ces sécrétions lorsqu’ils tendent des pièges pour attirer le coyote.

  • Le grizzli (ou grizzly) Rolf Gary Phillips Le grizzli (ou grizzly) Le grizzli Le grizzli (30 secondes) Le grizzli (jeunesse) Le grizzli (15 secondes) Le grizzli, clip vidéo

    Le grizzli (Ursus arctos) est, après l’ours blanc, le plus gros carnivore terrestre d’Amérique du Nord et, comme lui, présente aux épaules une bosse formée par les muscles de ses pattes antérieures massives.

    II a pour traits distinctifs une face quelque peu bombée et de très longues griffes aux pattes avant (voir le croquis). Son pelage va du blanc-crème ou du jaune-ivoire au noir. Les grizzlis ont généralement une fourrure de couleur claire ou grisâtre sur la tête et les épaules, le corps sombre et les membres de couleur encore plus foncée. La forme de leur corps et leur longue fourrure les font paraître plus massifs qu’ils ne le sont en réalité. Bien que certains individus puissent peser jusqu’à 500 kg, un mâle moyen pèse entre 250 et 350 kg tandis que la femelle pèse la moitié moins.

    La famille des ours comprend sept espèces que l’on trouve dans la moitié nord des hémisphères Ouest et Est, ainsi qu’en Amérique du Sud. L’ours brun (Ursus arctos) est l’une des trois espèces d’ours d’Amérique du Nord. Les deux autres sont l’ours blanc (Ursus maritimus) et l’ours noir (Ursus americanus).

    Comparaison d'un ours noir et d'un grizzliLe grizzli a d’abord été considéré comme une espèce propre à l’Amérique du Nord et différente de l’ours brun d’Europe tout en lui étant très semblable. Même s’il possède des caractéristiques particulières, il a été reclassé en 1953 dans la même espèce que l’ours brun d’Europe et d’Asie.

    II existe officiellement deux sous-espèces d’ours brun circumpolaire (Ursus arctos) en Amérique du Nord. Dans les îles Kodiak, au large de l’Alaska, on trouve le Kodiak de l’Alaska (Ursus arctos middendorffi). Les ours de l’autre sous-espèce (Ursus arctos horribilis), malgré qu’ils soient de tailles différentes en raison des facteurs géographiques qui entraînent des variations quantitatives et qualitatives dans leur alimentation, sont des grizzlis.

    Signes et sons

    Traces de grizzli 
    Traces de grizzly

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  • Lièvre d'Amérique Daniel Dagenais Le lièvre d'Amérique

    Le lièvre d’Amérique (Lepus americanus), l’un de nos animaux forestiers les plus communs, ne se trouve qu’en Amérique du Nord. Timide et discret, il passe souvent inaperçu en été, mais dès la première neige, il se trahit par des traces caractéristiques et des pistes (sentiers ou coulées) très fréquentées.

    Comparaison des traces du lièvre d'Amérique et du lièvre de Townsend

    Bien adapté à son environnement, le lièvre d’Amérique a de larges pattes postérieures recouvertes d’une fourrure abondante qui lui permettent de se mouvoir aisément sur la neige. De plus, les quatre longs orteils de chaque patte s’écartent largement dans la neige molle, ce qui augmente encore plus la taille de ces « raquettes ». Le changement saisonnier de la couleur de son pelage constitue une autre adaptation remarquable : de gris brun en été, la fourrure devient d’un blanc presque immaculé au milieu de l’hiver. Le pelage est composé de trois couches de poils : un duvet dense et soyeux gris ardoise, des poils plus longs aux extrémités beige jaunâtre et de longs jarres plus raides. La modification de la couleur du pelage, qui se produit deux fois par année et est déclenchée par les variations saisonnières de la longueur des jours, se manifeste par la mue progressive et le remplacement des jarres extérieurs

    Traces du lièvre d'Amérique

    Les mues du lièvre d’Amérique, qui se produisent deux fois par année, débutent en août ou en septembre ainsi qu’en mars ou en avril. Habituellement, les pattes de derrière gardent des taches de fourrure blanche jusqu’à l’été. Dans les régions côtières humides du Sud-Ouest de la Colombie-Britannique, de l’État de Washington et de l’Oregon, où les chutes de neige sont rares, le pelage des lièvres d’Amérique reste brun toute l’année.

    Les oreilles du lièvre d’Amérique sont plus petites que celles de la plupart des autres lièvres. Elles comptent de nombreuses veines, ce qui aide à régulariser la température du corps; les lièvres du désert, par exemple, ont de très grandes oreilles et très peu de fourrure de façon à ce que le sang puisse se rafraîchir à la moindre brise. Puisque les lièvres d’Amérique vivent dans des environnements froids, ils n’ont pas besoin d’avoir de si grandes oreilles pour les aider à abaisser la température de leur corps.

    Les femelles du lièvre d’Amérique, ou hases, sont souvent un peu plus grosses que les mâles. Un lièvre d’Amérique adulte pèse en général de 1,2 à 1,6 kg. Les lièvres sont habituellement plus lourds pendant la période la plus intense du cycle démographique ou juste au début du déclin de ce cycle.

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  • Loup Megan Lorenz Le loup Le loup Le loup (15 secondes) Le loup (30 secondes) Le loup (jeunesse) Le loup (rétro)

    Il est presque impossible de faire une description type du loup (Canis lupus). De loin, les loups de nombreuses grandes îles de l’Arctique et du Groenland paraissent blancs, mais de près, ils laissent voir des nuances grises, noires ou rousses. Les loups des régions septentrionales de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie sont de couleurs diverses. La même bande peut inclure des individus noirs, certains qui sont nuancés de gris brun et d’autres qui sont blancs. Le loup des régions densément boisées de l’Est de l’Amérique du Nord a une couleur plus uniforme. Il est souvent d’un gris-brun poivre et sel comme certains bergers allemands.

    Cette variété de couleurs constitue un bel exemple de la sélection naturelle, processus qui permet aux animaux les mieux adaptés à un milieu particulier de survivre. Dans les îles de l’Arctique, où une grande partie du sol est couverte de neige pendant au moins neuf mois par année, le blanc confère au loup un net avantage, ce qui a permis au loup de l’Arctique, dont la livrée est presque entièrement blanche, de survivre. Dans les forêts de l’Est profuses en teintes de gris, de vert et de brun, le pelage du loup gris offre par ailleurs un excellent camouflage. Quand il se déplace furtivement ou qu’il est immobile, le loup se confond avec le paysage et est difficile à repérer.

    Les loups de l’Arctique ont un sous-poil très fourni, qui les protège contre les rigueurs de l’hiver. L’adaptation à l’environnement se manifeste aussi par l’habitude du loup de se regrouper pour chasser; cette tactique lui permet de s’attaquer au gros gibier comme le cerf, le wapiti, l’orignal, le caribou, le bison et le bœuf musqué.

    Signes et sons

    Les hurlements d’une meute constituent l’un des bruits les plus impressionnants des régions sauvages. Il s’agit d’un moyen de communication d’une bande à une autre.

    Les loups hurlent souvent spontanément, au lieu de rassemblement de la meute, aussi appelé lieu de rendez-vous. Il peut s’agir d’un « chant de joie » puisque les loups semblent y prendre plaisir. On a déjà observé des loups adultes de l’Arctique séparés de leurs petits par un torrent et hurlant pendant des heures, tandis que les petits s’agitaient frénétiquement de l’autre côté de la rive. Ces hurlements semblaient être une forme d’appel ou d’encouragement. On suppose également que les hurlements servent à avertir les autres bandes de loups qu’un territoire est occupé et à distinguer les meutes entre elles.

  • Le lynx du Canada Adam Houben Le lynx du Canada Le lynx du Canada Le lynx du Canada (30 secondes) Le lynx du Canada (jeunesse) Le lynx du Canada (15 secondes)

    Comparaison des oreilles du lynx roux et du lynx du CanadaLe lynx du Canada (Lynx canadensis) est un magnifique félin (ou chat) sauvage de la forêt boréale (la forêt la plus au nord de l’hémisphère Nord). Le lynx ressemble à un très grand chat domestique. Il a la queue courte, de longues pattes, de grands pieds et des touffes de poils proéminentes sur les oreilles (voir la figure 1). Son pelage d’hiver, d’un gris clair, est quelque peu moucheté de longs jarres, son sous-poil tire sur le brun, et la touffe de ses oreilles et le bout de sa queue sont noirs. Son pelage d’été est beaucoup plus court et d’un brun rouge.

    Les grands pieds du lynx, qui, en hiver, sont recouverts d’un tapis de poils raides, permettent à l’animal de se déplacer sur la neige. Tout comme le lièvre d’Amérique, le lynx peut écarter les orteils dans la neige molle, élargissant ainsi davantage ses « raquettes ».

    Le lynx a de grands yeux et de grandes oreilles; il se fie à l’acuité de sa vue et de son ouïe pour chasser. Tout comme la plupart des autres chats, il a des griffes rétractiles qu’il utilise principalement pour saisir sa proie et se battre.

    Des trois félins sauvages du Canada (le lynx, le lynx roux et le couguar), le lynx et le lynx roux se ressemblent le plus et sont les plus étroitement apparentés. Ils sont probablement tous les deux des descendants du lynx d’Eurasie, qui est plus grand qu’eux. Il existe certaines différences mineures entre le lynx et le lynx roux. Le lynx roux est un peu plus petit, et ses pieds sont un peu moins grands que ceux du lynx, ce qui fait que le lynx roux est moins bon chasseur dans la neige profonde. Le bout de la queue du lynx est noir, tandis que la queue du lynx roux est striée de trois ou quatre barres noires et marquée d’une tache noire près du bout sur la surface supérieure; les taches sur le poil du lynx roux sont plus prononcées. Quant au couguar, il est beaucoup plus grand et plus puissant que le lynx et le lynx roux; on le reconnaît facilement à sa longue queue.

    Signes et sons

    Le répertoire vocal du lynx est aussi vaste que celui du chat domestique, mais plus fort.

    Mammals
  • Le marsouin commun Chiara Giulia Bertulli,University of Iceland, Faxafloi Cetacean Research Le marsouin commun

    Atteignant rarement plus de 1,7 mètre de longueur, le marsouin commun pèse en moyenne 90 kg. Les femelles croissent plus rapidement et deviennent plus longues que les mâles.

    Le marsouin commun a une tête arrondie et une nageoire dorsale, petite et triangulaire qui se trouve au milieu de son dos. Les flancs sont d'un blanc gris moucheté qui devient presque blanc sur la surface ventrale, ce qui l'aide à se fondre dans l'environnement marin. Une cape noire recouvre le dos et les flancs du marsouin commun. Certains portent des tâches foncées sur la figure.

    Il n’y a pas de différence de coloration entre les mâles et les femelles, mais les petits sont en général plus foncés que les adultes.

  • Morse de l'Atlantique Thinkstock Le morse de l'Atlantique

    Le morse de l'Atlantique est un animal de grande taille qu'on reconnaît particulièrement à ses longues canines ou défenses et leurs nageoires avant et arrière. Les mâles sont pourvus de canines plus longues et plus grosses que les femelles. Leur peau de couleur brun foncé est recouverte d'une couche de petits poils bruns clairsemés. À la naissance, cette couche de poils gris argenté devient rapidement brune. Les mâles possèdent un gros cou particulièrement musclé, formé d'une peau très épaisse.

    À la naissance, les petits mesurent en moyenne 1,2 m de longueur et pèsent 55 kg. À l'âge adulte, les mâles font environ 3,1 m de longueur et pèsent environ 900 kg. Les femelles mesurent quelque 2,6 m et pèsent en moyenne 560 kg.

  • Mouflon Corrine McMahon Le mouflon Le mouflon, clip vidéo

    Le mouflon est un mammifère massif à sabots, dont la taille est environ une fois et demie celle du mouton domestique. Le mouflon d’Amérique du Nord est apparenté à la fois au mouton domestique (Ovis aries), importé d’Europe par les premiers colons, et au mouton originaire d’Asie.

    On croit qu’il y a environ un demi-million d’années, un mouton primitif, semblable au mouton de Marco Polo que l’on retrouve actuellement en Asie centrale, a émigré en Amérique du Nord en passant par la langue de terre de Béring, qui reliait autrefois les régions aujourd’hui appelées Russie et Alaska. Au cours de la dernière période glaciaire, lorsque les glaces polaires ont descendu lentement vers le sud, les mouflons ont été isolés dans deux zones libres de glace, sortes de refuges dont l’un était situé au centre de l’Alaska, et l’autre au sud du fleuve Columbia et de la rivière Snake, aux États-Unis. Les mouflons de l’Alaska ont évolué en une nouvelle espèce appelée mouflon de Dall (Ovis dalli), aux cornes élancées, tandis que ceux du Sud ont constitué le mouflon d’Amérique (Ovis canadensis), animal aux cornes massives des Rocheuses et des régions désertiques de l’Ouest.

    Lorsque les glaces ont commencé à se retirer, il y a de 10 000 à 20 000 ans, le mouflon du Nord a étendu son habitat vers l’est jusqu’aux monts Mackenzie, et vers le sud jusqu’à la rivière de la Paix, située dans le Nord de la Colombie-Britannique. Progressivement, deux sous-espèces ou races de mouflon de Dall se sont formées, l’une blanche et l’autre presque noire. Le mouflon de Dall à pelage noir est aussi appelé mouflon de Stone. Dans la région du mont Pelly, au Yukon, les mouflons noirs et les mouflons blancs de Dall se mêlent peu à peu. Le curieux produit de tels croisements, connu sous le nom de mouflon de Fannin, a la tête, le cou et la croupe de couleur blanche, mais le corps gris.

    Cornes du mouflon

    Figure 1

    Le mouflon du Sud a donné sept sous-espèces, dont deux ont regagné le Canada après le retrait des glaciers. Le mouflon des Rocheuses et celui de Californie ressemblent au mouflon de Dall, mais leur pelage tire habituellement sur le brun ou le gris. Ils ont tous deux une tache blanche sur la croupe.

    Des cornes massives en forme de volute caractérisent les mâles adultes. Les femelles adultes ont des cornes légèrement courbées d’environ 30 cm de long (voir la figure 1).

    Les cornes du mouflon des Rocheuses atteignent 125 cm de longueur et 460 mm de circonférence à la base. Elles sont souvent émoussées à leur extrémité et forment habituellement une spirale rapprochée de la face de l’animal. Les cornes du mouflon de Dall ordinaire et du mouflon de Dall noir sont plus élancées, forment une plus large spirale que celle du mouflon des Rocheuses et sont ordinairement pointues aux extrémités. La circonférence maximale à la base des cornes du mouflon de Dall est de 400 mm. Les deux cornes du mâle pèsent parfois plus de 13 kg.

    Mammals
  • Narval Glenn Williams Le narval Le narval (30 secondes) Le narval (60 secondes)
    Le narval

    Les narvals (Monodon monceros) sont des odontocètes, ou baleines à dents, de taille moyenne similaire aux bélugas, son proche parent (les plus grands odontocètes sont les cachalots, et les plus petits les marsouins communs). Les mâles peuvent atteindre 6,2 m – leur taille moyenne étant de 4,7 m – et pèsent à peu près 1600 kg. Les femelles ont tendance à être plus petites, avec une taille moyenne de 4 m et une taille maximale de 5,1 m, et elles pèsent autour de 900 kg. Les baleineaux nouveau-nés mesurent à peu près 1,6 m et pèsent à peu près 80 kilogrammes. Les narvals possèdent une couche de graisse épaisse d’environ 10 cm, qui représente environ le tiers de leur poids et agit comme isolant dans les eaux froides de l’Arctique.

    Comme les bélugas, les narvals ont une petite tête, un corps trapu et court et des nageoires arrondies. Les narvals n’ont pas de nageoire dorsale, mais ils ont une crête dorsale d’environ 5 cm de haut qui couvre environ la moitié de leur dos et qui peut être utilisée par les chercheurs pour les différencier les uns des autres. On pense que l’absence de nageoire dorsale aide les narvals à naviguer parmi la glace de mer. À la différence des autres cétacés – l’ordre qui comprend toutes les baleines –, les narvals ont des nageoires caudales, ou pointes de la queue, convexes.

    Ces baleines ont un dos tacheté, noir et blanc, gris ou brunâtre, mais le reste de leur corps (principalement sa face inférieure) est blanc. Les baleineaux nouveau-nés sont gris pâles à brun clair, et développent leur coloration adulte plus sombre vers l’âge de quatre ans. En vieillissant, ils redeviennent progressivement plus pâles. La coloration des narvals donne aux chercheurs une idée de l’âge des individus. Certains peuvent vivre jusqu’à l’âge de 100 ans, mais la plupart vivent probablement 60 ans.

    Mammals
  • Porc-épic Brian J. Klein Le porc-épic

    Le porc-épic (Erethizon dorsatum) est un des mammifères canadiens les plus connus, dans la vie comme dans la légende. Sa célébrité vient surtout de son armure de piquants qui tient la plupart de ses ennemis à distance.

    Lorsqu’il se tient en boule tout en haut d’un arbre, on pourrait prendre le porc-épic pour un nid d’écureuil ou de corneille, mais, près du sol, il se reconnaît aisément. Il a une petite tête, un museau aplati et de petits yeux. Les oreilles sont petites et rondes, presque entièrement cachées par les poils qui couvrent aussi les piquants. Les épaules sont voûtées et font paraître le dos arrondi. Les pattes courtes sont arquées, et l’animal se tient comme un ours, toute la plante du pied posée fermement sur le sol. Les griffes sont longues et recourbées. Le premier doigt des pattes arrière est remplacé par une large pelote digitale mobile qui donne à l’animal une meilleure prise sur les branches lorsqu’il grimpe. La queue musclée est épaisse, courte et à bout arrondi.

    Le pelage du porc-épic se compose d’un duvet brun, doux et laineux, ainsi que de poils de garde longs et rugueux. À leur base, les poils de garde sont bruns pour ensuite devenir plus sombres vers la pointe, qui peut être blanche chez les populations de l’Est, et jaune chez celles de l’Ouest. Ces poils cachent les piquants jusqu’à ce que le porc-épic se sente menacé. Les piquants les plus longs se trouvent sur le dos et la queue; une fois hérissés, ils poussent les poils de garde en saillie et forment ainsi une crête. Les piquants du devant de la tête ont environ 1,2 cm de longueur tandis que ceux du dos peuvent atteindre 12,5 cm. Il n’y a pas de piquants sur le museau, sur les pattes ni sur le dessous du corps.

    Piquants de porc-épic

    Chaque piquant est creux et incrusté dans la peau, o? il est fixé à un petit muscle qui le fait se dresser dans la fourrure lorsque l’animal, alarmé, se hérisse. À environ 0,6 cm de son extrémité, le piquant s’amincit graduellement pour former une fine pointe couverte de plusieurs douzaines de petits aiguillons noirs. Ces derniers, à peine rugueux au toucher, gonflent à l’humidité, par exemple quand ils sont enfoncés dans la chair d’un assaillant, et ils y font pénétrer davantage le piquant. La pointe est noire, à traits jaunes ou blancs.

    On pense que le porc-épic a plus de 30 000 piquants; la perte de plusieurs centaines d’entre eux, qui peut survenir en un seul combat, ne le désarme donc pas pour autant. Au fur et à mesure de ces pertes, de nouveaux piquants prennent la relève; ils sont blancs et acérés, mais fermement ancrés dans la peau jusqu’à complète maturité.

    Chez les rongeurs du Canada, le porc-épic se classe deuxième pour sa taille, tout de suite après le castor. Les mâles adultes atteignent un poids moyen de 5,5 kg après 6 ans et les femelles, un poids de 4,5 kg. La longueur totale va en moyenne de 68 cm à 100 cm et la hauteur à l’épaule est de quelque 30 cm.

    Mammals
  • Le putois d'Amérique J. Michael Lockhart,USFWS Le putois d'Amérique

    Parmi les trois espèces de furet dans le monde, le putois d’Amérique (Mustela grinipes) est le seul furet indigène de l’Amérique du Nord. En perspective, le furet domestique (Mustela putorius) est d’origine européenne, même si les deux espèces font partie de la famille de mustélidés, qui inclue aussi le vison, la loutre, la belette, le carcajou et le principal prédateur du putois, le blaireau.

    Les putois d’Amérique sont trop mignons : des moustaches qui rappellent celles des chats et qui entourent leur museau blanc, deux oreilles situées au-dessus des yeux qui donnent l’impression qu’il porte un masque noir de bandit et deux jambes fortes et trapues vêtues de 2 bas noirs, qui supportent un corps allongé et sinueux, de couleur sable, couronné d’une queue à bout noir.

    Leur forme, couleurs et comportements sont en parfaite harmonie avec leur environnement de prairies. Leur fourrure champagne se fond complètement aux paysages des prairies remplies d’herbes hautes et les rend, à toute fin pratique, impossibles à détecter lorsqu’ils sont immobiles, ce qui les protège de leurs prédateurs tels les blaireaux, les renards, et les coyotes. Ils peuvent se glisser à l’intérieur des terriers des chiens de prairies grâce à leur long corps ondulant et ils utilisent leurs dents acérées, leurs mâchoires puissantes et leurs griffes non-rétractables pour tuer et dévorer les occupants. Puis, ils transforment ces terriers en de confortables refuges, leur long cou périscopique leur permettant de vérifier l’état des lieux avant de sortir de leur tanière.

    Le putois d'Amérique

    Les putois d’Amérique mesurent entre 28 et 50 centimètres et la longueur de leur queue est de 11 à 15 centimètres. Les mâles pèsent entre 950 grammes à 1,100 grammes alors que la femelle pèse entre 750 et 900 grammes. Les grands yeux et les oreilles concaves des putois leur donnent une ouïe et une vue très aiguisées, alors que leur nez est spécialement développé pour détecter les chiens de prairies dans leurs terriers, pendant leur chasse nocturne. À l’instar de tous les autres membres de la famille des mustélidés, le putois d’Amérique possède des glandes qui sécrètent un liquide odoriférant utile pour délimiter leur territoire.

    Signaux et sons
    Le putois d’Amérique jacasse en haute fréquence pour exprimer son anxiété ou son excitation. Pendant leur remise en liberté en vie sauvage (voir « Conservation »), lorsque les putois élevés en captivité hésitaient à quitter la sécurité de leur cage de voyage, leurs jacassements anxieux ont incité les techniciens à leur prodiguer des encouragements.

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  • Rat musqué Debbie Oppermann Le rat musqué

    Les rats musqués (Ondatra zibethicus) sont des rongeurs d’assez grande taille qui fréquentent les marécages et les voies navigables d’Amérique du Nord. Le rat musqué est un animal pansu et grassouillet. Son corps, à l’exception de la queue et des pattes, est recouvert d’une épaisse fourrure imperméable. Le duvet est court, dense et soyeux alors que les jarres, longs poils protecteurs, sont plutôt drus et lustrés. Le pelage passe du brun foncé sur la tête et le dos à un brun grisâtre et pâle sur le ventre. L’animal adulte pèse en moyenne 1 kg, mais ce poids varie considérablement selon les régions de l’Amérique du Nord. Du museau au bout de la queue, le rat musqué atteint habituellement 50 cm de longueur. La queue est fine et aplatie verticalement, et peut mesurer jusqu’à 25 cm de longueur. Elle est recouverte d’une peau écailleuse qui la protège.

    Les pattes sont à peine velues. Celles de devant ressemblent à des mains et servent à construire les huttes, à tenir les aliments et à creuser des terriers et des canaux. Bien que les rats musqués emploient leurs pattes postérieures pour nager, celles-ci ne sont pas palmées comme chez le castor et la loutre. Par contre, chacun des quatre longs doigts est bordé de part et d’autre d’une frange de poils qui permet au pied d’agir comme un aviron.

    Les oreilles, plutôt petites, sont habituellement dissimulées sous la longue fourrure. Les quatre dents antérieures en forme de ciseau (deux incisives supérieures et deux inférieures), mesurant chacune jusqu’à 2 cm, servent à trancher les tiges et les racines des plantes.

    Le rat musqué tire son nom du fait qu’il possède deux glandes de musc, aussi appelées glandes anales, disposées sous la peau près de l’anus. À la saison de reproduction, ces glandes se dilatent et sécrètent une substance jaunâtre, à odeur de musc, que l’animal répand à intervalles le long des pistes fréquentées par l’espèce. Parmi les endroits fréquemment arrosés, il y a les « toilettes », la base des huttes et les pointes de terre bien en vue. Aucune étude poussée n’a encore été consacrée à la biologie des glandes de musc, mais on croit que l’odeur dégagée serait un moyen de communication entre les rats musqués, notamment pendant la saison de reproduction.

    Signes et sons

    Au printemps, à la saison de reproduction, on entend les sifflements stridents du rat musqué et parfois des bruits de lutte.

    Piste d'un rat musqué dans la boue

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  • Raton laveur Mickey Watkins Le raton laveur Le raton laveur, clip vidéo
    Le raton laveur

    Photo: iStockphoto.com

    Le trait le plus distinctif du raton laveur (Procyon lotor) est certainement son masque noir qui lui donne un air espiègle. Les ratons laveurs sont habituellement de couleur grisâtre, et leur queue comporte de cinq à dix anneaux tantôt noirs tantôt bruns. La couleur de leur corps peut toutefois varier du blanc (albinisme) au noir (mélanisme) ou brun. La mue (changement de pelage) annuelle commence au printemps et dure environ trois mois.

    La tête est large, le museau pointu et les oreilles courtes et arrondies (de 4 à 6 cm). Les yeux sont noirs. Le corps et la queue mesurent au total 80 cm en moyenne chez les adultes, la taille des mâles étant habituellement de 25 p. 100 supérieure à celle des femelles. Les ratons laveurs des latitudes nordiques tendent à être plus lourds (entre 6 et 8 kg) que leurs congénères des régions méridionales (4 kg). Toutefois, on a observé des adultes pesant jusqu’à 28 kg à l’automne.

    Pistes d'un raton laveur
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  • Renard arctique Megan Lorenz Le renard arctique

    Le renard arctique (Alopex lagopus), souvent appelé renard blanc, fait partie de la famille des canidés; il s’apparente donc aux autres renards, aux loups et aux chiens. Il pèse de 2.5 à 9 kg et mesure entre 75 et 115 cm de longueur, soit une taille comparable à celle d’un gros chat, ce qui en fait le plus petit canidé sauvage du Canada. La queue longue et touffue représente entre 30 et 35 p. 100 de la longueur totale de l’animal.

    En hiver, le pelage du renard arctique est épais et blanc, mais, en mai, lorsque les premiers rayons de soleil amorcent la fonte des neiges, le pelage s’amincit et prend deux tons de brun. Quelques semaines plus tard, le dos, la queue et les pattes sont devenus brun foncé et le ventre et les flancs sont de couleur chamois. Une petite proportion de renards arctiques ont un manteau épais d’un gris bleu pâle en hiver, qui s’amincit et devient plus foncé en été. Ce coloris bleu (renard bleu) est observé chez presque toutes les populations, bien que la proportion tende à être plus forte chez les animaux vivant dans les régions côtières qui ne connaissent en général pas de glace durant l’hiver. Au Canada, les renards bleus constituent rarement plus de 5 p. 100 des animaux capturés, tandis qu’au Groenland, par exemple, la proportion de renards bleus peut atteindre 50 p. 100.

    Signes et sons

    On entend rarement le cri du renard arctique, sauf pendant la saison de reproduction. Les renards communiquent alors entre eux en émettant des hurlements que l’on peut entendre de très loin. Les adultes glapissent également pour avertir leurs petits d’un danger et émettent un gémissement aigu et prolongé au moment de conflits territoriaux avec d’autres renards.

  • Renard roux Gabor Szerencsi Le renard roux Le renard roux, clip vidéo

    Le renard roux (Vulpes vulpes) est un mammifère qui ressemble à un petit chien agile et de charpente délicate; son museau et ses oreilles sont pointus, son pelage long et lustré et sa queue, grande et touffue. Le mâle est un peu plus gros que la femelle. La taille varie quelque peu d’un individu à l’autre et selon les régions; les renards roux des régions nordiques tendent à être plus gros. L’adulte pèse de 3,6 à 6,8 kg et mesure de 90 à 112 cm du bout du museau au bout de la queue, cette dernière comptant pour le tiers de sa longueur totale.

    Bien qu’on l’appelle renard roux, il n’est pas toujours de cette couleur. On observe en effet plusieurs variations de couleur et parfois plus de deux teintes différentes au sein d’une même portée. La couleur de base est le roux. C’est la plus répandue et elle se présente sous diverses nuances, avec une ligne discrète d’un roux plus foncé sur le dos et un croisillon de même couleur entre les épaules. Le renard roux présente souvent les caractéristiques suivantes ou, du moins, certaines d’entre elles : pattes noires, présence de noir sur l’arrière des oreilles, museau légèrement noir, surface ventrale et gorge blanches ou de couleur plus claire, extrémité de la queue blanche et pattes gainées de blanc.

    Par ailleurs, il n’est pas rare de trouver des renards bruns ou noirs. Les renards plus bruns et plus sombres ayant un croisillon foncé bien marqué entre les épaules sont parfois appelés « renards croisés ». On appelle communément « renards argentés » les renards roux dont la couleur de base est le noir et dont les jarres, plus ou moins abondants, ont des pointes blanches. Cette variété est particulièrement recherchée par les marchands de fourrures et elle faisait l’objet d’un élevage intensif à l’époque où la fourrure de renard était en vogue.

    Signes et sons

    En cas de danger ou pour prévenir ses congénères, le renard roux fait entendre un glapissement aigu.

  • Renard véloce Mike Kyffin Jeffery Le renard véloce Le renard véloce, clip vidéo

    Le renard véloce, Vulpes velox, est membre de la famille des canidés (chiens), à laquelle appartiennent également le loup, le coyote, le chien et les autres renards. Il se distingue des autres renards du Canada (renard roux, renard arctique et renard gris) par sa petite taille (à peu près celle d’un chat domestique), par la tache noire qu’il a de chaque côté du museau et par sa queue à bout noir.

    En hiver, le pelage du renard véloce est long et fourni, principalement gris chamois sur la tête, le dos et le dessus de la queue, et roux orangé sur les flancs, les pattes et le dessous de la queue. La gorge, la poitrine et le ventre sont pâles (de chamois à blanc). En été, la fourrure est courte et rude, de couleur plutôt gris rougeâtre.

    Les mâles sont un peu plus gros que les femelles, pesant en moyenne 2,45 kg contre 2,25 kg pour les femelles. Le renard véloce mesure environ 30 cm à l’épaule, et sa longueur totale est d’environ 80 cm.

    Les premiers colons des Prairies canadiennes utilisaient le terme « renard nain » pour désigner le renard véloce, et on utilise depuis l’un ou l’autre de ces deux noms. Cependant, des études sur les renards nains des Prairies du Canada et du Centre des États-Unis, ainsi que sur le renard nain du désert du Sud-Ouest des États-Unis ont démontré que les deux animaux ne sont pas entièrement identiques. Aussi, l’espèce habitant les Prairies a été désignée sous le nom de « renard véloce », tandis que celle qui habite le désert a gardé le nom de « renard nain ».

    Le renard véloce se distingue du renard nain (Vulpes macrotis) par ses oreilles plus courtes et plus espacées, par sa tête plus arrondie ressemblant davantage à celle d’un chien (chez le renard nain, l’écart entre les yeux est plus grand et le museau plus étroit). Sa queue est également plus courte et représente en moyenne 52 p. 100 de la longueur du corps comparativement à 62 p. 100 dans le cas du renard nain.

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  • Wapiti Kay-Liam Dunn Le wapiti

    Le wapiti, appelé aussi « élan d’Amérique », est le plus gros des cerfs nobles Cervus elaphus. L’aspect général du wapiti montre bien qu’il est de toute évidence parent d’une espèce très connue, le cerf de Virginie. Le wapiti est toutefois beaucoup plus gros. De tous les cerfs du Canada, seul l’orignal est plus gros que lui. Un wapiti mâle adulte mesure environ 150 cm de haut à l’épaule et pèse de 300 à 350 kg, bien que certains gros mâles puissent atteindre près de 500 kg à la fin de l’été, avant la période du rut, c.-à-d. de la reproduction. Les femelles sont beaucoup plus petites, mais ont tout de même 135 cm à hauteur d’épaule et un poids adulte d’environ 250 kg.
    La robe du wapiti est brun rougeâtre en été, et brun foncé en hiver. Examinée de près, sa croupe, qui de loin semble blanche, est en fait de couleur ivoire à orange. La tête et le cou foncés font contraste avec la croupe. Le wapiti a sur le cou de longs poils noirâtres qu’on qualifie de crinière.

    La ramure de dimensions impressionnantes du wapiti mâle est digne de mention. Il est stupéfiant de constater que l’animal produit une structure nouvelle chaque année, en quelques mois au printemps et à l’été. Les bois semblent particulièrement gros en été, saison pendant laquelle ils sont recouverts de velours qui les protège pendant leur croissance. À la fin de l’été, la croissance des bois étant terminée, le wapiti les débarrasse du velours par frottement, ce qui met la structure osseuse à nu. Les bois qui viennent d’être nettoyés sont gris pâle, mais les animaux en rut les tachent lorsqu’ils se frottent contre la végétation ou courent dans celle-ci.

    « Élan » est le nom que la plupart des Canadiennes et des Canadiens utilisent pour parler de ce cerf majestueux. « Wapiti », qui signifie « croupe blanche », est le nom que lui ont donné les Autochtones Shawnee et le nom vernaculaire que les scientifiques préfèrent parce que l’animal connu sous le nom d’« élan » en Europe n’est pas un cerf noble du tout, mais un proche parent de l’orignal. Il existe d’autres cerfs nobles, plus petits et appartenant à plusieurs sous-espèces, dans l’hémisphère Nord, soit en Écosse et en Europe continentale, en Afrique du Nord et en Asie.

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  • Chauves-souris Brock Fenton Les chauves-souris Les chauves-souris (30 secondes) Les chauves-souris (60 secondes)

    Au Canada, on a observé 19 espèces de chauves-souris, dont 17 sont des résidentes régulières. De bien des façons, les chauves-souris sont des mammifères types : ce sont des animaux à sang chaud qui donnent naissance à des petits entièrement formés qu’ils allaitent. C’est leur capacité de voler qui les différencie de tous les autres mammifères. Leurs ailes sont formées par des plis d’épiderme que soutiennent les os allongés de leurs doigts, de leurs mains et de leurs bras. Les membranes alaires sont rattachées aux côtés du corps et aux pattes postérieures. Chez les espèces du Canada, la queue se trouve dans les membranes. En général, les chauves-souris se reposent suspendues la tête en bas, de sorte qu’elles n’ont qu’à lâcher prise pour prendre leur envol.

    En vol, les chauves-souris paraissent plus grosses que lorsqu’elles sont au repos. Cependant, les chauves-souris sont des mammifères de petite taille. Par exemple, la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), une espèce de taille moyenne du Canada, pèse environ 8 g en été (la masse de deux pièces de 5 cents et d’une pièce de 10 cents) et l’envergure de ses ailes est d’environ 22 cm. La chauve-souris cendrée (Lasiurus cinereus), avec ses quelque 30 g et une envergure de 40 cm, est la plus grosse des espèces du Canada. Les plus petites sont la chauve-souris pygmée (Myotis leibii) et le vespertilion pygmée de l’Ouest (Myotis ciliolabrum), qui pèsent environ 5 g.

    Les chauves-souris sont des mammifères qui vivent pendant longtemps. À l’heure actuelle, une petite chauve-souris brune baguée provenant d’une mine de l’est de l’Ontario détient le record de longévité en Amérique du Nord : elle a survécu plus de 35 ans.

    Signes et sons

    L’utilisation de l’écholocation est un comportement bien connu des chauves-souris. La plupart des chauves-souris — et toutes les espèces du Canada — utilisent l’écho des sons qu’elles produisent pour localiser les objets se trouvant sur leur chemin. Les sons aigus ont des longueurs d’onde plus courtes que les sons graves et donnent aux chauvessouris des renseignements plus détaillés sur leur cible. Les cris de la plupart des espèces de chauvessouris du Canada sont des ultrasons (inaudibles pour l’oreille humaine). L’oreillard maculé (Euderma maculatum), présent dans la vallée de l’Okanagan (Colombie-Britannique), constitue une exception digne de mention : il émet des cris à basse fréquence que la plupart des gens peuvent entendre facilement.

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  • Lemming Jeremy Gatten Les lemmings

    Les lemmings sont des rongeurs, voisins de la souris, qui habitent les zones non arborées du Nord canadien. Tous les lemmings ont de petites oreilles largement dissimulées dans la fourrure, de courtes pattes et des queues tronquées. Le lemming brun adulte a une longueur totale de quelque 150 mm, dont 20 mm environ pour la queue. Le poids corporel peut varier beaucoup (entre 55 g et 115 g environ) d’une année à l’autre. Sa fourrure est grise et brune en été comme en hiver. Quant au lemming variable, il a la même taille totale que le lemming brun, mais la queue est plus courte (environ 15 mm). La couleur du lemming variable change au fil des saisons (d’où son nom) : en été, il a le nez noir, les joues grises, les oreilles tachetées de fauve, un collier marron et une rayure dorsale d’un noir plus ou moins prononcé. La mue automnale remplace toutefois le pelage d’été par un manteau hivernal tout blanc et s’accompagne d’une croissance marquée de deux griffes des pattes antérieures, destinées semble-t-il à mieux creuser la neige densément compactée de la toundra.

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  • Les suisse et les tamias Megan Lorenz Les suisse et les tamias Les suisses et les tamias, clip vidéo

    Le suisse et les tamias (Tamias) sont faciles à reconnaître grâce aux bandes pâles et foncées qu’ils ont sur le dos et sur la tête. Ils arborent des bandes faciales et portent cinq bandes foncées sur le dos, dont une centrale qui se prolonge jusque sur le dessus de la tête. Il peut arriver que l’on confonde ces rongeurs avec les spermophiles rayés, mais ceux-ci sont plus gros et leurs bandes dorsales s’arrêtent à la nuque.

    Le suisse est un rongeur coloré et attrayant dont les flancs, la croupe et la queue sont d’une vive teinte roussâtre; il a le dos rayé de bandes noires, grises et blanches, la tête brune, grise et chamois, le ventre blanc et les pattes brunes. Les espèces de l’Ouest portent une foule de teintes de gris, de brun, de roux, de blanc et de chamois ainsi qu’un agencement distinct de rayures noires, gris pâle et chamois, bien que le brun cuivré du tamia de Townsend dissimule ses bandes dorsales contrastantes. Le tamia à queue rousse est le plus vivement coloré des espèces de l’Ouest.

    Le suisse est assez gros (jusqu’à 125 g), il a la queue relativement courte (environ le tiers de sa longueur totale, du mufle au bout de la queue), et mesure entre 20 et 30 cm, tandis que les tamias de l’Ouest sont plus petits (quelque 55 g) ils ont la queue plus longue (environ la moitié de leur longueur totale, du mufle au bout de la queue) et mesurent entre 16 et 28 cm.

    Signes et sons

    Les suisses et les tamias sont plutôt bruyants. Les gens qui marchent dans les bois ne distinguent pas toujours les cris de ces rongeurs, car certains ressemblent aux gazouillements des oiseaux.

    Les biologistes n’ont pas encore déterminé la signification de tous ces cris. Par exemple, lorsqu’ils sont surpris, ces petits rongeurs s’enfuient en émettant une série de gazouillements et de cris rapides et stridents. Leurs cris déconcertent peut-être les prédateurs, ce qui leur permet de s’échapper. Il leur arrive souvent d’émettre une cascade stridente de tchip à intervalles d’une ou deux secondes, lorsqu’ils surveillent un intrus d’une position avantageuse. Certains scientifiques croient qu’il pourrait également s’agir de l’appel d’accouplement de la femelle.

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