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Nichoirs à oiseaux

Les nichoirs à oiseaux :

  • peuvent servir d’abri à une cinquantaine d’espèces d’oiseaux au Canada, dont la taille varie de celle du troglodyte à celle du canard, et qui nichent habituellement dans des cavités
  • peuvent aider à rétablir les effectifs de certaines espèces qui nichent habituellement dans les cavités et dont le nombre décline en raison de la diminution des sites naturels 
  • peuvent attirer différentes espèces selon la taille de l’ouverture et l’endroit où ils sont placés 
  • peuvent être inspectés occasionnellement et discrètement pendant la saison de nidification afin de surveiller l’état du nid 
  • doivent être nettoyés à fond après le départ des oiseaux à l’automne

Renseignements généraux sur les nichoirs

Nettoyage hivernal d’une cabane pour Canard branchu

Au Canada, une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, dont la taille varie de celle du troglodyte à celle du canard, nichent dans des cavités. Habituellement, les pics et les mésanges se taillent chaque année une nouvelle cavité dans les souches ou les arbres pourris, laissant ainsi leur ancien logis à la disposition d’autres oiseaux qui nichent dans des cavités. Ces nichoirs naturels disparaissent à mesure que les arbres affaiblis ou mourants sont abattus pour des raisons d’économie et de sécurité. Conséquemment, la concurrence pour l’obtention d’un nichoir est féroce, ce qui explique le déclin, depuis quelques années, des populations locales d’espèces nichant dans des cavités. On peut toutefois contribuer à renverser cette tendance en installant des nichoirs dans des endroits stratégiques. Vous trouverez plus de renseignements sur la nidification au tableau 1.

Homme vérififant un nichoir

Le présent site Web est un guide de construction de nichoirs. Même s’il existe des modèles complexes que l’on peut trouver dans de nombreux ouvrages et magazines, on s’en est tenu ici à des plans simples. Les personnes intéressées, y compris les enfants, devraient pouvoir fabriquer ces nichoirs rapidement et facilement. L’emploi de restes de bois permet de minimiser les coûts. Quel que soit le modèle ou le matériau employé, les nichoirs devraient être robustes, étanches et solidement fixés.

Les nichoirs à cellule unique sont les plus faciles à construire et les plus souvent utilisés par les oiseaux. Il faut les concevoir de façon à permettre le nettoyage du nichoir et l’observation occasionnelle des oiseaux. Après le départ des oiseaux à l’automne, nettoyez à fond le nichoir et jetez les résidus du nid pour éliminer les parasites. Au printemps, il n’est pas nécessaire d’y placer des matériaux pouvant servir à la construction d’un nid, car la plupart des oiseaux préfèrent trouver place nette et construire eux-mêmes leur nid. Néanmoins, pour les pics, les hiboux, les mésanges ou les canards, on peut étaler dans le fond du nichoir environ 2,5 cm d’éclats ou de copeaux de bois (mais pas de sciure de bois).

Assurez-vous que le nichoir constitue un abri confortable et sec. Quelques petits trous percés juste sous la saillie du toit assureront la ventilation nécessaire, et d’autres ouvertures pratiquées dans le plancher, près des murs, permettront à l’eau de s’écouler.

Protégez les nichoirs contre les prédateurs. Évitez d’installer une plate-forme ou un perchoir à l’extérieur près de l’entrée; cela ne fait qu’aider les prédateurs à attaquer le nid ou inciter les oisillons à s’aventurer dehors avant qu’ils ne sachent voler. Placez les nichoirs sur des poteaux éloignés des arbres et des buissons pour empêcher les écureuils de sauter sur le toit. Pour prévenir les incursions de ratons laveurs dans les nichoirs à canards, taillez une entrée ovale et plantez le poteau dans l’eau près de la rive. Prévoyez, dans le cas des nichoirs juchés sur un poteau, une barrière contre les prédateurs, comme un grand entonnoir inversé, un ruban métallique de 60 cm enroulé autour du poteau ou même une grosse bouteille de plastique propre (p. ex. un contenant d’eau de Javel), le fond enlevé, clouée au poteau par le goulot.

Les parasites sont monnaie courante dans la plupart des nids et leur nombre croît progressivement au fil de la saison. Habituellement, les oisillons quittent le nid avant que les parasites ne deviennent un problème important. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques et la quantité de nourriture permettent aux adultes de donner naissance à une deuxième couvée et que les œufs sont pondus dans un nichoir déjà infesté de parasites, les oisillons ne survivent que rarement. En installant un deuxième nichoir à environ six mètres du premier, on peut aider à réduire le nombre d’oisillons tués par les parasites. Il faut garder ce deuxième nichoir fermé jusqu’à environ neuf jours après l’éclosion de la première couvée, soit lorsque l’adulte est prêt à s’y établir. On peut également lutter contre les parasites en étendant de la terre à diatomées dans le nichoir. Cette substance non toxique irrite l’extérieur de nombreux parasites et les tue par déshydratation, mais elle est tout à fait inoffensive pour les autres formes de vie.

Bien que le modèle de base des nichoirs soit standard, leur taille et leur emplacement varient selon l’espèce à laquelle ils sont destinés. Le tableau 2 fournit les dimensions des nichoirs pour certaines espèces courantes. Il importe de proportionner le diamètre de l’entrée à la taille de l’espèce d’oiseaux qu’on veut y attirer. On peut suspendre le nichoir à un arbre, le monter sur un poteau ou le fixer à un bâtiment à un mètre sous le toit. Il faut trouver un endroit qui est à l’abri du soleil au moins une partie de la journée et placer l’entrée de façon qu’elle soit le moins possible exposée au vent et à la pluie.

Matériaux

Utilisez une essence de bois, c.-à-d. une espèce d’arbre, qui résiste aux intempéries. Les bois mous, le pin en particulier, sont faciles à travailler, ne fendent pas trop au moment du clouage et résistent très bien aux intempéries. Évitez le peuplier et le tilleul d’Amérique, qui sont moins durables. Normalement, des pièces de bois de 2,5 cm (un pouce) d’épaisseur feront l’affaire. On peut construire un nichoir aux allures de tronc d’arbre naturel en utilisant des bouts de bois non écorcés. On peut s’en procurer dans la plupart des scieries, des cours à bois et des commerces de bois de chauffage. Ils se vendent généralement moins cher que le bois, raboté ou non, qui peut aussi être utilisé. Les nichoirs en bois raboté dureront de nombreuses saisons s’ils sont enduits d’un vernis imperméable. Si vous peignez les nichoirs, évitez les couleurs vives et utilisez plutôt des bruns et des verts naturels et discrets. Le nichoir durera plus longtemps si les pièces sont d’abord encollées, puis assemblées à l’aide de clous enduits de cinq centimètres. Toutefois, il ne faut ni vernir ni peindre l’intérieur du nichoir. La surface des murs intérieurs devrait être rugueuse pour aider l’oiseau à grimper jusqu’à l’entrée.

Nichoir quadrilatéral

En consultant le tableau 2, choisissez une grandeur de nichoir pour l’espèce que vous voulez attirer. Taillez deux carrés identiques pour le plancher et le couvercle (largeur = l). Pour le pan arrière, taillez un morceau de même largeur que le plancher et de la hauteur (h) indiquée au tableau 2. Pour les côtés, coupez deux autres pans de la largeur du plancher plus l’épaisseur (é) du pan arrière (largeur = l + é); leur hauteur doit être la même que celle du pan arrière. Quant au panneau de façade, sa largeur doit équivaloir celle du plancher plus l’épaisseur des deux pans de côté (largeur = l + 2é), et sa hauteur doit être égale à celle des deux côtés et du pan arrière.

Pour l’assemblage, voir le diagramme I. Pour éviter que le bois ne se fende, percez tous les trous avant le clouage. Clouez le pan arrière à l’un des rebords du plancher (figure 1 du diagramme I), puis les côtés à l’ensemble plancher et pan arrière, en prenant bien soin de garder le rebord avant des côtés à égalité avec celui du plancher (figure 2). Laissez environ cinq centimètres entre le rebord supérieur de la façade et le haut de l’entrée. Percez l’ouverture du pan de façade aux dimensions indiquées au tableau 2. S’il s’agit d’un nichoir à canards, n’oubliez pas d’y installer une rampe de sortie. Clouez le pan de façade à l’ensemble constitué du plancher et des deux côtés (figure 3).

Taillez ensuite une planchette un peu plus grande que les dimensions extérieures du nichoir. Pratiquez une rainure à même le dessous de cette planchette, à un centimètre du bord. Clouez le couvercle au centre de cette pièce pour former le toit du nichoir (figure 4). La partie marquée d’une rainure surplombe l’entrée; la rainure empêche l’eau de s’égoutter du toit et d’entrer dans le nichoir par l’ouverture. Percez un trou au centre tout en haut de chacun des panneaux de côté jusque dans la partie inférieure du couvercle, puis introduisez un clou ou une cheville dans chacun des trous pour assujettir le toit (figure 5). Pour enlever le couvercle, il suffit d’enlever les clous. Pour fixer le nichoir, on peut le visser par le panneau arrière, ou l’installer sur des supports en équerre (moise).

Nichoir multicellulaire

Le principe de base du nichoir à Hirondelle noire décrit ici consiste à fabriquer des unités ou étages distincts, comportant chacun quatre compartiments, puis à les monter un par-dessus l’autre. Chaque étage est vissé à celui du dessous, et le toit est fixé à l’étage supérieur de la même façon. Cela permet de démonter toute la structure, étage par étage, pour le nettoyage de fin de saison et d’ajouter des étages au besoin. Un nichoir de deux ou trois étages devrait suffire pour commencer.

Installez le nichoir dans un endroit à découvert, de façon à permettre aux oiseaux de piquer directement vers l’entrée de leur compartiment. Les entrées sont disposées sur les côtés opposés. Pour obtenir les meilleurs résultats, fixez le nichoir à l’extrémité d’un poteau de six mètres ou plus. Les abris devraient être peints en blanc afin de réfléchir les rayons du soleil.

Utilisez du bois de 2 cm (¾ po) d’épaisseur pour les murs extérieurs et les cloisons intérieures et du contreplaqué d’extérieur de 1,3 cm (½ po) pour le toit et les planchers.

Le diagramme II montre les éléments de base et les dimensions appropriées d’un nichoir à trois étages. Taillez quatre pièces de contreplaqué pour les planchers et le toit selon les dimensions données en A. Pour les murs et les cloisons, coupez six pièces de bois d’après les dimensions données respectivement en B, C et E, et trois autres pièces aux dimensions données en D. Percez, près du rebord supérieur des murs extérieurs B, de petits trous d’aération, qui seront assez hauts pour ne pas exposer les oisillons aux courants d’air.

Assemblez un étage à la fois, en commençant par réunir les murs extérieurs (C et B), tel qu’indiqué à la figure 1 du diagramme III. Ensuite, réunissez les cloisons en clouant un morceau E de chaque côté du morceau D (figure 2). Insérez ces cloisons entre les murs extérieurs (figure 3) et clouez le tout au plancher. Une fois tous les étages construits, superposez-les et vissez-les tel qu’indiqué à la figure 4, puis coiffez le tout du toit, en le vissant lui aussi.

Enfin, taillez et clouez deux pièces F sous le nichoir, pour fixer la structure au poteau (figure 5).

Entretien

Une inspection occasionnelle et discrète des nichoirs pendant la saison de nidification permet de surveiller l’état du nid. Cependant, il vaut mieux s’en abstenir pendant les cinq premiers jours d’incubation : les adultes sont alors sensibles aux perturbations et pourraient abandonner le nid. Lorsqu’un oiseau vient de s’installer, toutefois, observez fréquemment, à distance, pour vous assurez qu’il peut entrer et sortir facilement du nichoir. Par la suite, n’inspectez pas le nid souvent et faites-le le plus rapidement possible, de préférence lorsque les adultes sont partis à la recherche de nourriture. Si un petit meurt au nid, mieux vaut l’enlever parce que le cadavre attire des insectes qui risquent de s’attaquer aussi aux oisillons vivants. Il arrive que des prédateurs suivent le chemin emprunté par le propriétaire d’un nichoir, pour dévorer les œufs et les oisillons s’y trouvant. Il faut attendre la fin de la saison de nidification si l’on n’est pas sûr de pouvoir inspecter les nichoirs sans laisser de traces et sans déranger les adultes. Les boules de naphtaline peuvent aider à camoufler les traces de votre présence.

Tenue d’un journal

Pour ajouter à votre plaisir, prenez en note les dates d’arrivée, de nidification et de départ. Cela vous permettra de comparer les données d’année en année et, si vous prenez la peine de remplir les fiches appropriées, de participer à la constitution du Fichier de nidification national. Vous pouvez vous procurer ces fiches en écrivant à l’adresse indiquée pour votre province. Toute donnée sur la nidification dans votre région sera la bienvenue.

Procurez-vous un guide pratique d’identification et apprenez à reconnaître les oiseaux de votre région. Écoutez leur chant, étudiez leur comportement et approfondissez vos connaissances. Le Service canadien de la faune et la Fédération canadienne de la nature ont mis sur pied le programme À tire-d’aile, qui s’adresse aux personnes désireuses de parfaire leurs connaissances dans le domaine de l’observation des oiseaux. Pour de plus amples renseignements, écrivez à l’adresse suivante :

À TIRE-D’AILE
a/s de la Fédération canadienne de la nature
1, rue Nicholas
Pièce 520
Ottawa (Ontario)  K1N 7B7
(613) 562-3447


Fichiers de nidification — Adresses

Colombie-Britannique
B.C. Nest Record Scheme
Royal British Columbia Museum
675, rue Belleville
Victoria (Colombie-Britannique)  V8V 1X4
(604) 387-2927

Alberta, Saskatchewan, Manitoba
Prairie Nest Record Sheme
Federation of Alberta Naturalists
11759 Groat Road
Edmonton, AB, T5M 3K6
780 427 8124

Ontario
Ontario Nest Record Scheme
Royal Ontario Museum
Ornithology Department
100 Queen’s Park
Toronto (Ontario)  M5S 2C6
(416) 586-5519

Québec
Fichier de nidification du Québec
Musée canadien de la nature
Département d’ornithologie
C.P. 3443, succursale D
Ottawa (Ontario)  K1P 6P4
(613) 954-4951

Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard
Maritimes Nest Record Scheme
Service canadien de la faune
C.P. 1590
Sackville (Nouveau-Brunswick)  E0A 3C0
(506) 364-5035 ou 364-5044

Terre-Neuve-et-Labrador
Newfoundland Nest Record Scheme
Natural History Section
Newfoundland Museum
Historic Resources Division
Department of Tourism and Culture
C.P. 8700
St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador)  A1B 4J6
(709) 729-5077

Ressources

Ressources imprimées

BALDWIN, E., et S. BALDWIN. Construisez vos maisonnettes et mangeoires d’oiseaux, Beauceville (Québec), Québec-Agenda, 1986.

BROWN, D. R. Construction de projets d’extérieur : tonnelles, marquises, cabanes d’oiseaux, clôtures, enseignes, barrières et réparation de moustiquaires, Beauceville (Québec), Québec-Agenda, 1987.

DION, A. Construire des cabanes d’oiseaux : des dizaines de modèles faciles à réaliser, Montréal (Québec), Éditions de l’Homme, 1986.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 1977, 1994. Tous droits réservés.
No de catalogue CW69-4/89-1994F
ISBN 0-662-99458-2
Texte : Inspiré de la brochure du même nom publiée en 1961 et rédigée par W. H. Carrick
Révision scientifique : Judith Kennedy, 1990
Modifications : Vicky Johnston,1997