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Fédération canadienne de la fauneEnvironnement et Changement climatique Canada
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Prenez soin d'un couloir de nectar

Le colibri ou le papillon qui voltige près de chez vous suit probablement un « couloir de nectar ». Certaines espèces empruntent des couloirs de migration s’étendant sur des milliers de kilomètres, tout en recherchant des plantes qui fleurissent de façon séquentielle — du nord au sud à l’automne, du sud au nord au printemps. Ces pèlerins pollinisateurs ont besoin de s’alimenter de nectar pour effectuer leurs longs vols.

En échange, ces espèces transportent à leur insu du pollen de fleur en fleur. Ce procédé, appelé fécondation croisée, assure la reproduction et le mélange génétique des plantes sauvages et des plantes cultivées.

Aujourd’hui, ce service essentiel est menacé par la pollution et les pesticides, ainsi que par la fragmentation des habitats résultant de l’aménagement d’industries, de parcs de stationnement et de centres commerciaux. Bon nombre de couloirs de nectar ne sont plus intacts. Les voyageurs doivent « passer d’un îlot à l’autre » dans des habitats épars qui contiennent peu de nourriture. Cette pénurie d’alimentation est une des principales causes de la réduction considérable des populations de pollinisateurs migrateurs.

Leur avenir et le rôle crucial de la pollinisation qui assure le maintien des collectivités naturelles et qui met des aliments dans notre assiette sont en jeu. C’est le temps de se montrer à la hauteur de la situation et de redonner la santé aux couloirs de nectar.

Voici ce que vous pouvez faire pour aider :

Postes de ravitaillement des pollinisateurs

Invitez les pollinisateurs dans la cour ou dans toute autre partie du terrain de l’école où même les papillons les plus braves n’osaient pas s’aventurer. Créez un poste de ravitaillement irrésistible en faisant pousser des fleurs sauvages regorgeant de nectar et de pollen dans toutes sortes de conteneurs. Projet idéal pour les écoles des vieux quartiers de la ville où l’espace et les fonds sont limités, le jardinage en conteneurs offre un habitat faunique à la fois riche et portatif — un festin mobile.

Une parcelle de fleurs dans la cour d’école

La superficie du terrain à votre disposition peut sembler trop minime pour faire une différence marquée à l’échelle planétaire, mais une parcelle d’un mètre carré de fleurs peut constituer une petite partie importante d’un couloir de nectar. C’est ici que le « jardinage bio-intensif » — faire pousser des fleurs sauvages très près les unes des autres dans des parcelles miniatures — entre en jeu.

Plantes à pollinisateurs