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Fédération canadienne de la fauneEnvironnement et Changement climatique Canada
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Description

Le wapiti, appelé aussi « élan d’Amérique », est le plus gros des cerfs nobles Cervus elaphus. L’aspect général du wapiti montre bien qu’il est de toute évidence parent d’une espèce très connue, le cerf de Virginie. Le wapiti est toutefois beaucoup plus gros. De tous les cerfs du Canada, seul l’orignal est plus gros que lui. Un wapiti mâle adulte mesure environ 150 cm de haut à l’épaule et pèse de 300 à 350 kg, bien que certains gros mâles puissent atteindre près de 500 kg à la fin de l’été, avant la période du rut, c.-à-d. de la reproduction. Les femelles sont beaucoup plus petites, mais ont tout de même 135 cm à hauteur d’épaule et un poids adulte d’environ 250 kg.
La robe du wapiti est brun rougeâtre en été, et brun foncé en hiver. Examinée de près, sa croupe, qui de loin semble blanche, est en fait de couleur ivoire à orange. La tête et le cou foncés font contraste avec la croupe. Le wapiti a sur le cou de longs poils noirâtres qu’on qualifie de crinière.

La ramure de dimensions impressionnantes du wapiti mâle est digne de mention. Il est stupéfiant de constater que l’animal produit une structure nouvelle chaque année, en quelques mois au printemps et à l’été. Les bois semblent particulièrement gros en été, saison pendant laquelle ils sont recouverts de velours qui les protège pendant leur croissance. À la fin de l’été, la croissance des bois étant terminée, le wapiti les débarrasse du velours par frottement, ce qui met la structure osseuse à nu. Les bois qui viennent d’être nettoyés sont gris pâle, mais les animaux en rut les tachent lorsqu’ils se frottent contre la végétation ou courent dans celle-ci.

« Élan » est le nom que la plupart des Canadiennes et des Canadiens utilisent pour parler de ce cerf majestueux. « Wapiti », qui signifie « croupe blanche », est le nom que lui ont donné les Autochtones Shawnee et le nom vernaculaire que les scientifiques préfèrent parce que l’animal connu sous le nom d’« élan » en Europe n’est pas un cerf noble du tout, mais un proche parent de l’orignal. Il existe d’autres cerfs nobles, plus petits et appartenant à plusieurs sous-espèces, dans l’hémisphère Nord, soit en Écosse et en Europe continentale, en Afrique du Nord et en Asie.

Signes et sons

Traces de wapiti

Traces de wapiti

Le wapiti est très vocal pour un ongulé, c.-à-d. un animal à sabots. Quelqu’un se trouvant près d’un groupe de wapitis entend les cris aigus et les grognements fréquents des individus qui communiquent entre eux. Lorsqu’elles prennent peur, les femelles préviennent le reste du groupe par des aboiements perçants. Le rugissement sifflant du mâle en rut peut vous glacer le sang par un matin glacial d’automne.

Les sabots des wapitis sont arrondis; dans les régions d’élevage du bétail, il est possible de les confondre avec ceux des jeunes bovins d’un an (voir la figure 1).

Les excréments, c.-à-d. déjections, du wapiti, comme ceux des autres cerfs, prennent la forme de fumées en hiver, mais, en été, saison pendant laquelle cette espèce se nourrit de jeune fourrage vert, ils ressemblent aux bouses du bétail. Un examen de plus près révèle toutefois des traces de structure de boulettes.

Excréments

Excréments

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Habitat et habitudes

Le wapiti est un animal sociable. Ils sont en général observés en compagnie d’autres wapitis. La formation de troupeaux est caractéristique d’individus qui vivent dans un paysage ouvert. Cependant, les populations actuelles de wapitis se trouvent dans des forêts ou des prairies-parcs, où les petits groupes de cinq ou de six individus en moyenne sont fréquents.

Le wapiti vit longtemps : les mâles survivent pendant 14 ans en moyenne, tandis que les femelles peuvent atteindre 24 ans. Bien qu’il puisse se déplacer beaucoup, chaque wapiti est très attaché à certains endroits à l’intérieur de son domaine vital. Le domaine vital de certains n’a en fait que quelques kilomètres carrés. Celui d’autres individus compte plusieurs centaines de kilomètres carrés, dont différentes parties sont utilisées en différentes saisons. Dans les montagnes, les individus disposant de ce genre de domaine passent souvent l’été en altitude et l’hiver dans les vallées. Le wapiti est toutefois un animal inconstant et certains peuvent faire l’inverse, ou retourner visiter leur aire estivale pendant l’hiver, si les conditions d’enneigement le permettent, et redescendre dans leur aire hivernale pendant l’été. D’autres peuvent même rester dans une petite zone une année et utiliser un grand domaine l’année suivante.

Il peut arriver que les mâles occupent un « domaine de rut » différent des emplacements où on les observe le reste de l’année. Peu importe ce qu’ils font d’une saison à l’autre, la plupart des wapitis utilisent les mêmes aires de répartition d’année en année.


Caractéristiques uniques

À la différence des autres cerfs, le wapiti a des canines supérieures. Ces dents sont un reste d’étapes évolutionnaires antérieures qui ne servent maintenant apparemment plus à rien. Leur surface lisse et arrondie en font des bijoux attrayants. Au XIXe siècle, de nombreux wapitis ont été tués uniquement pour les canines.

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Aire de répartition

La répartition du wapiti

À l’époque où les Européens sont arrivés au Canada, le wapiti était largement réparti. Son aire de répartition s’étendait dans tout le Sud du Québec, le long du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent (où il s’agit probablement d’une des espèces que Jacques Cartier a signalées, mais décrites de façon ambiguë), et dans le Sud de l’Ontario. Elle suivait la bordure nord des lacs Huron et Supérieur et le long de la frontière américaine actuelle, depuis Lakehead jusqu’aux prairies du Manitoba, quoique dans ces régions les populations aient été clairsemées. Les wapitis étaient nombreux plus à l’ouest, dans les prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta, et au nord jusque dans la lisière méridionale de la forêt boréale, la forêt la plus septentrionale de l’hémisphère Nord. En Colombie-Britannique, il y en avait dans tout le Centre et le Sud de la province à l’est de la chaîne côtière, dans les basses terres près de l’embouchure du fleuve Fraser et sur l’île de Vancouver.

En ce qui concerne les populations occidentales, le nombre de wapitis doit avoir été faible dans les forêts de l’Est de l’Amérique du Nord, sauf dans des régions comme l’Ouest du Kentucky, où les forêts étaient interrompues par de grandes terres herbeuses. De toute manière, au milieu du XIXe siècle, la chasse avait fait disparaître le wapiti de l’Est du continent, y compris du Sud de l’Ontario et du Québec. Certains wapitis ont peut-être survécu en Ontario, au nord du lac Huron.

Comme pour le bison, le peuplement des prairies canadiennes a privé les troupeaux de wapitis de leur habitat. Il a toutefois subsisté des populations dispersées partout dans les régions boisées entourant les prairies et dans les montagnes de l’Ouest.

Le nombre de wapitis en Amérique du Nord a atteint son plus bas niveau vers 1900. Par la suite, le rythme du peuplement des régions marginales a ralenti, la chasse commerciale a beaucoup diminué, tout comme le nombre de gens ayant un mode de vie de subsistance et le nombre de prédateurs, et les wapitis ont eu droit à une protection juridique accrue. Les grands incendies de forêt provoqués par les colons ont de plus transformé d’importantes superficies boisées en zones de graminées, d’arbustes et d’arbrisseaux, qui fournissent une nourriture en abondance aux wapitis restants.

Les wapitis ont également été réintroduits dans certaines parties de leur ancienne aire de répartition. Dans les Rocheuses, la petite population restante de wapitis des parcs nationaux Banff et Jasper a augmenté de façon spectaculaire grâce à plusieurs centaines d’individus provenant du parc national Yellowstone, aux États-Unis, entre 1917 et 1920. Des wapitis ont également été transplantés dans le Nord de l’Ontario pendant les années 1930. En Colombie-Britannique, les wapitis ont été introduits dans les îles de la Reine-Charlotte et, au Yukon, ils l’ont été dans le Nord-Ouest de Whitehorse au début des années 1950. Le troupeau du Yukon a maintenu ses effectifs, mais n’a pas augmenté.

À l’heure actuelle, il y a environ 72 000 wapitis au Canada. Plus de la moitié des individus (40 000) se trouvent en Colombie-Britannique, la plupart dans les Kootenays et dans la région Peace-Omineca, outre une petite population sur l’île de Vancouver. Les 20 000 wapitis de l’Alberta parcourent surtout les contreforts des Rocheuses et les parcs nationaux Banff, Jasper et des Lacs-Waterton, situés en montagne. Une population dispersée se trouve dans la prairie-parc du Centre de l’Alberta, où la forêt boréale, c.-à-d. la forêt la plus au nord, et les terres herbeuses se rencontrent, et où la création du parc national Elk-Island a beaucoup contribué à la survie du wapiti au Canada. Une réserve, dont l’établissement en 1906 visait à protéger un petit troupeau de wapitis, avait précédé ce parc. Le troupeau a prospéré et, à l’heure actuelle, le parc clôturé d’une superficie de moins de 200 km2 assure la subsistance de plus d’un millier de wapitis, ainsi que d’orignaux, de bisons et de cerfs de Virginie. De nombreux wapitis réintroduits ailleurs proviennent de Elk Island, et cet endroit a également servi d’aire de recherche pour l’étude de cette espèce.

Le troupeau du Manitoba compte en ce moment à peu près 7 000 individus, concentrés dans le parc national Mont-Riding. Les 15 000 wapitis de la Saskatchewan se trouvent surtout dans la bordure sud de la forêt boréale, au nord de Prince Albert et dans les zones du Moose Mountain, Cypress Hills et Duck Mountain dans le Sud de la province.

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Alimentation

Le wapiti est herbivore. Dans son aire de répartition, rares sont les plantes dont il ne se nourrit pas dans certaines zones et en certaines circonstances. En hiver, il consomme des graminées, lorsqu’elles sont disponibles. Cependant, lorsque la neige s’accumule, il avale volontiers les petites branches d’espèces ligneuses, même de conifères, comme le Douglas taxifolié. Au printemps, ses aliments préférés sont les graminées et les carex. Lorsque la croissance des plantes herbacées à feuilles caduques reprend au début de l’été, le wapiti inclut une forte proportion des nouvelles pousses dans son alimentation. Il consomme aussi les brindilles et les feuilles des arbustes et des arbres. Une grande variété d’aliments nutritifs s’offre au wapiti au début de l’été. C’est également le moment o? les femelles allaitent leur nouveau-né.

À mesure que l’été avance, les plantes herbacées se dessèchent et le wapiti consomme de nouveau les graminées sèches et le viandis, c.-à-d. les pousses et les petites branches. Lorsqu’arrive le gel des nuits d’automne, les feuilles commencent à tomber dans les forêts de peupliers faux-trembles de l’aire de répartition du wapiti dans l’Ouest. Le wapiti ajoute des feuilles sèches à son alimentation jusqu’à ce qu’elles soient ensevelies sous la neige. En hiver, l’alimentation du wapiti est en grande partie dictée par la neige. Il creuse des trous dans la neige molle pour y trouver des graminées et des feuilles sèches, mais, lorsque la neige devient trop profonde ou trop dure, il doit se contenter surtout de brindilles ligneuses. Dans les montagnes de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, les wapitis doivent quitter les régions où la couverture de neige est profonde et chercher des emplacements, comme le fond des vallées, où il y a peu, ou pas du tout, de neige. Dans les régions où il n’y a pas souvent énormément de neige profonde, il peut fréquenter des zones à haute ou à basse altitude à tout moment de l’année.

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Reproduction

Le cycle annuel du wapiti commence au printemps avec la fonte des neiges et la fin de la pénurie hivernale d’aliments. C’est à ce moment-là que naissent les petits, qui accroissent la taille du troupeau. La mise bas se produit en général dans une zone que la femelle connaît très bien. Certaines femelles se rendent chaque année mettre bas au même endroit. D’autres donnent naissance à leurs petits où elles se trouvent dans leur domaine vital lorsque le moment arrive. Quelques jours avant de mettre bas, la femelle se sépare des autres wapitis et cherche un abri solitaire.

Le wapiti cache ses petits pendant une dizaine de jours au moins après leur naissance. Les petits sont génétiquement programmés pour rester tranquilles et cachés, ce qui les protège contre les prédateurs. Par la suite, la mère et son petit se joignent à un groupe formé de femelles et de petits dans l’aire de répartition estivale. À partir d’août, le rut, c.-à-d. la saison de reproduction, met fin à la tranquille vie estivale des wapitis.

Les mâles, qui ont paresseusement passé l’été en petits groupes pendant que leurs bois grossissaient et s’alourdissaient, rejoignent maintenant les femelles et les jeunes et établissent des harems de femelles avec lesquelles ils ont l’intention de s’accoupler. Il se produit pendant ce processus énormément de bagarres entre les mâles. Les gros mâles finissent par établir leur domination sur une vingtaine ou une trentaine de femelles et repoussent les autres mâles à la limite du troupeau. Cela ne signifie pas toutefois que les jeunes mâles ne réussissent pas du tout à s’accoupler. Pendant que les maîtres des harems pourchassent les intrus ou rassemblent les femelles errantes d’un côté de leur groupe, un jeune mâle peut se faufiler et s’accoupler avec une femelle de l’autre côté.

Après le tumulte du rut, les mâles quittent les femelles pour de bonnes aires d’alimentation afin de reprendre du poids et des forces avant l’hiver. Certains remontent dans les montagnes pour passer quelques semaines de plus dans les pâturages nutritifs de la zone alpine avant que la neige les oblige à redescendre. Les wapitis attendent en général, mais pas toujours, que la neige arrive pour descendre dans les vallées. L’aire de répartition hivernale des mâles et celle des femelles se chevauchent beaucoup. Les mâles étant plus gros et plus puissants que les femelles, ils peuvent se déplacer et creuser dans la neige épaisse plus facilement qu’elles, si bien qu’ils ont des aires d’alimentation rien que pour eux.

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Conservation

Le principal facteur limitant le nombre de wapitis au Canada est la perte de l’habitat de cette espèce au profit de l’agriculture. Heureusement, il lui reste de grandes régions. La chasse permet de maintenir les effectifs dans les limites de la capacité biotique des aires. Dans les parcs, la capture et la transplantation d’individus excédentaires réduisent quelquefois le nombre de wapitis.

Outre l’être humain, le principal prédateur du wapiti est le loup. Malgré la taille et la puissance des wapitis, les loups les tuent facilement. L’aire de répartition du wapiti au Canada chevauche celle du loup, si bien que les loups éliminent un certain nombre d’individus de la plupart des troupeaux de wapitis. L’ours noir aussi tue un nombre considérable de wapitis. Des études récentes ont montré que, dans certaines régions, l’ours noir peut tuer jusqu’à 50 p. 100 des petits au cours des deux ou trois premières semaines de leur vie. Lorsque les petits deviennent assez forts pour suivre leur mère et que tous deux se joignent au reste du troupeau, la plus grande partie de la prédation par les ours cesse. Les ours grizzlis tuent toutefois de temps à autre un wapiti adulte. Les coyotes tuent des petits, et les couguars, qui partagent l’aire de répartition du wapiti depuis les Rocheuses vers l’ouest, tuent des wapitis de tous les âges.

Là où la prédation et la chasse ne limitent pas leur nombre, les effectifs augmentent habituellement jusqu’à ce que le manque de nourriture mette un frein à l’accroissement. Lorsqu’ils sont nombreux, les wapitis ont une incidence importante sur leur aire de répartition et sur la végétation dont ils se nourrissent et qu’ils piétinent. Lorsque l’hiver est rigoureux ou pendant une sécheresse, un nombre important de wapitis peuvent mourir de faim ou être prédisposés à la maladie. Les gestionnaires de bon nombre des populations de wapitis au Canada qui ne se trouvent pas dans les parcs cherchent à maintenir le nombre d’individus bien en deçà du maximum dicté par les ressources alimentaires, afin de réduire le risque de mortalité en masse.

Les chasseurs apprécient beaucoup le wapiti, qui est l’une des principales espèces de gros gibier de l’Amérique du Nord. Au Canada, les chasseurs détenteurs d’un permis tuent environ 4 000 wapitis chaque année. La chasse génère une activité économique locale estimée à environ 14 millions de dollars par année. Les chasseurs autochtones en tuent de plus un nombre indéterminé. Dans les parcs où les wapitis ne sont pas chassés, ils s’habituent peu à peu à la présence des humains. Ils peuvent devenir si peu sauvages qu’ils vaquent à leurs petites affaires sans s’occuper des gens qui s’approchent d’eux.

On peut voir un grand nombre de wapitis habitués à la présence de l’être humain dans les parcs nationaux Banff et Jasper, et dans ces villes et aux environs de celles-ci, surtout au début du printemps. Ils sont des attractions importantes dans ces parcs et représentent un atout d’une grande valeur commerciale et esthétique. Il faut toujours se souvenir que des animaux habitués à l’être humain peuvent devenir dangereux si on les approche de trop près. Il faut, en particulier, faire un grand détour pour éviter les mâles au début de l’automne, pendant le rut.

En hiver, dans les zones montagneuses, les wapitis partagent le fond des vallées avec de grands corridors de transport. Il s’ensuit de nombreuses collisions entre des wapitis et des véhicules, dont les résultats pour le wapiti, et les humains et leur véhicule, sont désastreux. Dans le parc national Banff, ce danger coûteux a été maîtrisé par la construction d’un réseau de clôtures, de barrières à bétail et de passages inférieurs le long de la route transcanadienne.

La facilité avec laquelle les wapitis s’habituent aux gens et la valeur des produits dérivés de ces animaux ont récemment fait naître un intérêt considérable pour leur domestication et leur élevage. Leurs bois sont un des produits les plus précieux qu’ils nous offrent. Depuis une époque très ancienne, les gens de l’Orient croient que des préparations médicinales à partir de bois de wapiti qui ont été prélevés lorsqu’ils avaient encore leur velours sont un tonique pour tout l’organisme et peut-être un aphrodisiaque, c.-à-d. un moyen d’accroître le désir sexuel. La médecine orientale fait donc usage de grandes quantités de bois de wapitis, qui se vendent à prix fort. Les bois sont enlevés par chirurgie après qu’ils ont atteint leur taille maximale, mais avant de durcir; ils sont ensuite séchés, triés par catégorie et expédiés vers les marchés asiatiques.

Dans de nombreuses régions, les wapitis et le bétail domestique utilisent les mêmes aires. Parce qu’ils se nourrissent des mêmes aliments et que la présence du bétail est synonyme d’activités anthropiques, il existe une certaine concurrence entre les deux espèces. Dans les régions montagneuses où les wapitis se concentrent dans des vallées qui sont aussi une aire d’hivernage importante pour le bétail, bovins et wapitis se disputent le rare fourrage et le wapiti est dérangé à un moment où il subit le stress imposé par les rigueurs du climat. Il faut, dans ces circonstances, que les éleveurs et les gestionnaires d’espèces sauvages collaborent étroitement pour maîtriser les problèmes.

Le bien-être futur du wapiti en général repose sur la collaboration entre les responsables des espèces sauvages, la communauté de chasseurs et tous les gestionnaires des terres, y compris les entreprises du secteur forestier, les entreprises pétrolières, gazières et minières, les gestionnaires des parcs et les peuples autochtones, ainsi que les éleveurs.

Malgré ces conflits constants, les populations canadiennes de wapitis sont stables et en santé. Il serait peut-être possible de réintroduire cette espèce dans des régions qu’elle a déjà occupées, mais, étant donné que ce serait incompatible avec les désirs des éleveurs et d’autres personnes, qui ont besoin de terres, de même qu’avec le besoin d'espace des prédateurs sauvages du wapiti, qui sont essentiels à la santé de l’écosystème, le nombre actuel de wapitis suffit probablement. Si assez d’attention est apportée à sa gestion, cette splendide espèce sauvage continuera d’être un atout permanent du Canada.

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Ressources

Ressources imprimées

BANFIELD, A.W.F. Les mammifères du Canada, 2e éd., Musées nationaux du Canada, Québec, Presses de l’Université Laval, 1977.



© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 1990. Tous droits réservés.
No de catalogue CW69-4/89F
ISBN 0-660-93096-X
Texte : E.S. Telfer
Photo : Robert McCaw